Home2020 Country Reports on Human Rights Practices Translations ...2020 Préface pour la publication des Rapports sur les droits de l’homme et annonce d’un addendum hide 2020 Préface pour la publication des Rapports sur les droits de l’homme et annonce d’un addendum Annonce : addendum à venir Plus tard dans l’année, le département d’État publiera un addendum à chacun des rapports 2020, lequel élargira la sous-section consacrée aux femmes au sein de la section 6 intitulée « Discrimination, abus sociétaux et traite des personnes » à une plus grande diversité de questions liées aux droits génésiques. L’addendum couvrira les questions de santé maternelle telles que la mortalité maternelle, les politiques publiques exerçant un effet néfaste sur l’accès à la contraception, à des services de santé compétents pour la grossesse et l’accouchement et aux soins d’urgence, ainsi que sur la discrimination à l’encontre des femmes concernant l’accès aux soins de santé sexuelle et génésique, notamment pour les infections sexuellement transmissibles. Ces sujets figuraient dans les éditions précédentes des Rapports sur les pratiques des pays en matière de droits de l’homme, et y figureront de nouveau au cours des prochaines années. Préface J’ai l’honneur de publier la 45e édition des Rapports sur les pays en matière de droits de l’homme, et de réaffirmer l’attachement des États-Unis à une politique étrangère centrée sur les droits de l’homme. La défense des droits de l’homme, de la liberté et de la dignité est une cause chère aux États-Unis. Comme l’a souligné le président Biden, « Avant tout, nous avons besoin d’une diplomatie ancrée sur les valeurs démocratiques chéries par les États-Unis : la défense de la liberté, de l’égalité des chances, des droits universels, le respect de l’état de droit et de la dignité de chacun ». La transparence et la responsabilité publique constituent un élément incontournable de ce processus. En documentant chaque année la situation des droits de l’homme partout dans le monde, le département d’État des États-Unis présente des informations objectives exhaustives au Congrès, à la société civile, aux universitaires, aux militants et aux peuples du monde entier, lesquels ont tous un rôle à jouer dans la défense des droits de l’homme et l’exigence de responsabilité vis-à-vis des violations de ces droits. Les rapports 2020 reflètent les difficultés uniques auxquelles les pays se sont heurtés à mesure que le virus de la COVID-19 se propageait partout dans le monde. La pandémie a eu des retombées sur la santé, mais aussi sur la possibilité, pour les individus, de jouir sans danger de leurs droits humains et de leurs libertés fondamentales. En effet, certains gouvernements ont exploité la crise comme un prétexte pour limiter les droits et consolider un exercice du pouvoir autoritaire. D’autres gouvernements se sont au contraire appuyés sur les valeurs et processus démocratiques, notamment la liberté de la presse, la transparence et la responsabilité publique, pour informer et protéger leurs citoyens. En raison des confinements et de la perte des protections sociales traditionnelles, les violences sexistes et domestiques ont progressé, exposant les femmes et les enfants à des risques accrus. D’autres populations marginalisées, notamment les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et les personnes LGBTQI+, se sont retrouvées dans une situation particulièrement vulnérable. Les droits de l’homme dépendent les uns des autres, et la privation d’un droit peut affaiblir le tissu social dans son ensemble. Malgré les risques pour leur santé, les menaces d’arrestations ou d’autres répercussions, les populations partout dans le monde ont demandé aux gouvernements de respecter les droits de l’homme et la dignité inhérente à chaque personne. De Hong Kong au Bélarus, du Nigeria au Venezuela, les populations ont battu le pavé. Elles ont appelé les gouvernements à protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales, à donner des garanties pour des élections libres et équitables, et à mettre fin à la discrimination. En 2020, trop nombreuses sont les personnes qui ont continué à subir des conditions brutales. En Chine, les autorités du gouvernement ont commis un génocide contre les Ouïghours, groupe à majorité musulmane, et perpétré contre ces derniers – ainsi que d’autres minorités religieuses et ethniques – des crimes contre l’humanité tels que l’incarcération, la torture, la stérilisation forcée et la persécution. Les atrocités de Bachar el-Assad contre le peuple syrien, qui lutte désormais depuis dix ans pour vivre dans la dignité et la liberté, se sont poursuivies sans relâche. La guerre au Yémen a placé des millions de personnes dans une situation de besoin humanitaire extrême, tout en les empêchant d’exercer nombre de leurs droits fondamentaux. Le gouvernement russe a ciblé les dissidents politiques et les manifestants pacifiques, alors que la corruption dans la sphère publique restait omniprésente. La corruption de Nicolás Maduro a aggravé la terrible crise humanitaire qui frappe le peuple vénézuélien. Au Nicaragua, le régime corrompu de Daniel Ortega a adopté des lois de plus en plus répressives, lesquelles limitent considérablement les moyens d’action des groupes politiques d’opposition, de la société civile et des médias indépendants. Et à Cuba, les restrictions imposées par le gouvernement ont continué à bafouer les libertés d’expression, d’association, de religion, de croyance et de mouvement. Au Zimbabwe, les violences légitimées par l’État se poursuivent à l’encontre des militants de la société civile, des représentants syndicaux et des membres de l’opposition, perpétuant une culture de l’impunité, et les personnes LGBTQI+ sont demeurées vulnérables aux violences, à la discrimination et au harcèlement en raison de la criminalisation et de la stigmatisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe. Au Turkménistan, les citoyens qui critiquent le gouvernement étaient passibles d’arrestation pour haute trahison, et plus de 100 prisonniers politiques sont encore portés disparus. La poursuite de ces violations et de toutes les autres font des dégâts indicibles, qui vont bien au-delà des frontières d’un quelconque pays ; en effet, les atteintes aux droits de l’homme impunies, où qu’elles se déroulent, peuvent renforcer le sentiment d’impunité partout. C’est précisément pourquoi l’administration en place a positionné la question des droits de l’homme au cœur de sa politique étrangère. Conscients qu’il nous reste également du chemin à parcourir, nous nous efforçons également d’incarner nos idéaux et nos principes, et œuvrons à l’avènement d’une société plus juste et équitable aux États-Unis. Nous avons tous du travail à faire, et nous devons utiliser tous les outils à notre disposition pour créer un monde plus pacifique et plus juste. Antony J. Blinken Secrétaire d’État