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Désamorcer la désinformation : notre responsabilité partagée

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« Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges dits pour le pouvoir et le profit. Et chacun de nous a le devoir et la responsabilité, en tant que citoyens, en tant qu’Américains, et surtout en tant que dirigeants, de dirigeants qui se sont engagés à honorer notre Constitution et à protéger notre nation, de défendre la vérité et de vaincre les mensonges. »

JOSEPH BIDEN
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS

La désinformation est l’une des armes du Kremlin les plus importantes et à la portée la plus vaste. La Russie a mis en œuvre le concept d’antagonisme perpétuel dans l’environnement de l’information en encourageant le développement d’un écosystème de désinformation et de propagande. Cet écosystème crée et diffuse des informations erronées dans le but de promouvoir stratégiquement les objectifs du Kremlin. Ce flux ininterrompu de contre-vérités n’exclut aucun sujet. Des droits humains à la politique environnementale, en passant par les assassinats et les campagnes de bombardements meurtriers de civils, tout est considéré comme cible légitime par la stratégie malveillante de la Russie. 

La vérité désamorce les armes de la désinformation russe. Le Kremlin crée et propage de la désinformation dans l’intention d’induire en erreur et de dérouter les gens à propos de ses véritables actions en Ukraine, en Géorgie et ailleurs en Europe. La vérité n’étant pas favorable au Kremlin, les services russes du renseignement créent, dirigent et influencent des sites Web, qui se présentent comme des organes de presse, pour répandre des mensonges et semer la discorde. La désinformation est un moyen rapide et peu coûteux de déstabiliser les sociétés et de préparer le terrain à d’éventuelles actions militaires. Bien que ses activités malveillantes de ce type aient été démasquées à de nombreuses reprises, la Russie continue de défier les normes internationales et la stabilité mondiale. 

Nouvelles versions

Les mythes issus de la désinformation de la Russie ne peuvent dissimuler les faits indéniables suivants : (1) les sanctions ne s’appliquaient pas aux céréales russes, (2) les céréales de l’Ukraine sont essentielles à l’alimentation adéquate des pays à faibles revenus, (3) la Russie ne peut pas remplacer les ressources céréalières de l’Ukraine, (4) le Kremlin aura bientôt détruit plus de céréales que ce qu’il a offert de donner, et (5) chaque jour, plus de missiles et de drones russes ciblent intentionnellement le pipeline vital qui transporte les céréales de l’Ukraine vers le reste du monde et permet de préserver la stabilité des cours des denrées alimentaires.

Le Kremlin instrumentalise la faim et diffuse de la désinformation dans le but de tromper la communauté internationale sur les causes de la crise alimentaire et de fragiliser l’Initiative céréalière de la mer Noire, laquelle a joué un rôle essentiel dans l’atténuation des conséquences dévastatrices de la guerre illégale menée par Poutine contre l’Ukraine. Le Kremlin ment pour cacher son recours au chantage afin de mieux profiter financièrement de la guerre qu’il a déclenchée aux dépens des populations les plus vulnérables de la planète.

Fidèle messagère du Kremlin, Maria Zakharova, l’une des pourvoyeuses les plus enthousiastes de fausses informations et de propagande russes, est la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MAE) depuis 2015. Dans la période qui a précédé l’invasion massive et non provoquée de l’Ukraine par la Russie en février 2022, elle n’a ménagé aucun effort pour démentir les projets de guerre de la Russie, et elle a accusé à plusieurs reprises les médias occidentaux de propager de la désinformation lorsqu’ils relataient des informations contraires aux siennes.

Depuis l’invasion massive de l’Ukraine en février 2022, l’écosystème de désinformation et de propagande de la Russie redouble d’ardeur dans le domaine de sa désinformation sur les armes biologiques pour chercher, en vain, à détourner l’attention face à son invasion de l’Ukraine, à entamer le soutien international à l’Ukraine et à justifier sa guerre injustifiable. Moscou continue de diffuser de fausses informations sur les armes biologiques, sans fournir de preuves crédibles.

Tout au long de l’année qui a suivi l’invasion massive de l’Ukraine, le Kremlin a joué de la désinformation comme dans un jeu de roulette, misant sur des narratifs mensongers tous azimuts, pourvu qu’ils dupent le monde quant à ses intentions néo-impérialistes et l’aident à justifier une guerre injustifiable. Le Kremlin a régulièrement modifié ses affirmations fallacieuses pour faire oublier ses échecs sur le champ de bataille et son isolement politique. De « l’encerclement » de l’OTAN et du « génocide contre le Donbass » à « la dénazification » et « la désatanisation », en passant par la « défense de la souveraineté de la Russie », ces contorsions rhétoriques n’ont qu’un seul objectif, à savoir masquer la volonté apparente de la Russie de rayer de la carte l’État souverain et indépendant d’Ukraine et soumettre son peuple.

Plusieurs acteurs soi-disant panafricains qui sont liés au réseau d’influence de l’oligarque Evguéni Prigojine en Afrique appellent à une plus grande influence russe au Sahel. La démarche de Prigojine est censée soutenir les idéaux panafricains, tels qu’une plus grande fraternité et la collaboration entre les peuples d’origine africaine, mais elle vise en réalité à soutenir l’exploitation sans bornes des ressources africaines par le groupe Wagner.

La Russie a recours à la désinformation sur différents continents pour des objectifs variés, souvent par l’intermédiaire de mandataires avérés au service indirectement des objectifs de politique étrangère du Kremlin, ce qui laisse la porte ouverte aux démentis. Dans certaines régions d’Afrique – notamment, plus récemment, au Mali – des mandataires liés au Kremlin exploitent l’instabilité pour élargir son influence, en particulier par la désinformation et le déploiement des forces du groupe Wagner.

Les autorités de la République populaire de Chine (RPC) ainsi que les médias d’État et du parti communiste chinois (PCC) amplifient régulièrement la propagande, les théories du complot et la désinformation du Kremlin.

Rapports

Les médias publics russes gérés par l’État, comme RT et Sputnik, jouent un rôle crucial dans la stratégie de désinformation mise en œuvre par la Russie pour promouvoir sa politique étrangère. Ces organes de presse financés et dirigés par l’État diffusent des messages pro-russes auprès du public étranger et reprennent régulièrement les contenus d’autres piliers de l’écosystème de désinformation russe, comme les sites web associés aux services russes du renseignement. Le rapport du Global Engagement Center du département d’État, intitulé Kremlin-Funded Media: RT and Sputnik’s Role in Russia’s Disinformation and Propaganda Ecosystem (Les médias financés par le Kremlin : Le rôle de RT et de Sputnik dans l’écosystème russe de désinformation et de propagande), dénonce les organisations contrôlées par le Kremlin qui se font passer pour des médias indépendants.

Le Global Engagement Center du département d’État a publié le rapport « Pillars of Russia’s Disinformation and Propaganda Ecosystem » en août 2020. Le rapport décrit les cinq piliers de l’écosystème de désinformation et de propagande de la Russie et la manière dont ces piliers se conjuguent afin de créer un effet multiplicateur sur les médias. Il détaille en particulier comment les tactiques d’un de ces piliers, en l’occurrence les sources mandatées, se complètent pour promouvoir des contenus malveillants et créer l’illusion de la crédibilité. Le rapport est également disponible en espagnol, en portugais, en russe et en arabe

Messages pour contrer la désinformation

Les dépêches anti-désinformation du Global Engagement Center résument les leçons apprises sur la désinformation et les moyens de la contrecarrer en se fondant sur l’expérience de professionnels de la lutte contre la désinformation, au profit de ceux qui se s’intéressent depuis peu à cette question. Les éditions précédentes des dépêches sont répertoriées ci-dessous et sont également disponibles en espagnol, en russe et en français

Cette dépêche explique comment et pourquoi la peur est utilisée dans la désinformation, et elle montre qu’on peut contrer les fausses informations en faisant ressortir la nature irrationnelle de ces peurs.

Preuves documentaires des instructions données à l’Internet Research Agency (IRA), une usine à trolls, à la suite du meurtre de Nemtsov, et de la propagande/désinformation à grande échelle à la suite des empoisonnements de Skripal et de Navalny.

Globalement, l’objectif est de manipuler et d’affaiblir des adversaires. Les principales tactiques pour affaiblir les adversaires consistent à les discréditer, les diviser, les désarmer et les démoraliser. Les autorités russes comptent sur les effets cumulatifs à long terme de la désinformation.

Une analyse minutieuse de la manière dont la Russie semble segmenter les publics cibles et élaborer des thèmes pour chacun d’eux, basée sur un examen approfondi effectué par le département de communication stratégique des forces armées lituaniennes et des études de l’ONG lituanienne Debunk EU, et qui peut servir de modèle à d’autres gouvernements ou organisations souhaitant effectuer ce type d’analyse pour leur pays.

Des preuves documentaires provenant des archives du KGB sur la façon dont ce service de renseignement tentait d’influencer les décisions de gouvernements étrangers au début des années 1980 fournissent des informations irréprochables sur cet aspect peu connu de la désinformation. Les messagers contrôlés par le KGB s’efforçaient de convaincre les dirigeants étrangers que, s’ils poursuivaient des politiques auxquelles l’Union soviétique s’opposait, ils s’exposaient à des « scénarios cauchemardesques ». Il n’y a aucune raison de croire que ces mêmes méthodes ne sont pas utilisées aujourd’hui.

On s’accorde largement à dire que le Groupe de travail interagences du gouvernement américain sur les mesures actives est ce qui a amené les Soviétiques à cesser leur désinformation antiaméricaine grossière et manifeste à la fin des années 1980. Cette dépêche examine les facteurs de son succès et en tire des leçons qui peuvent être utiles aujourd’hui.

Comment la Strategic Culture Foundation, dirigée par le SVR, s’est associée à Global Research (un site Web d’extrême gauche au Canada) et à The 4th Media (un site Web obscur à Beijing), pour commencer à construire un système de désinformation à l’échelle internationale au début des années 2010.

Comment le Service de renseignement extérieur russe (SVR) utilise une revue en ligne pseudo-académique, la Strategic Culture Foundation, pour amplifier en Occident les opinions d’une frange marginale du public.

Les allégations russes et chinoises selon lesquelles le coronavirus serait une arme biologique américaine

Des conseils sur la manière de réfuter les informations fallacieuses, l’importance de discréditer, de présenter des récits, de reconnaître le pouvoir des associations ; comment la vérité est la meilleure arme contre le mensonge.

La conclusion erronée des sciences sociales qui a entravé la lutte contre la désinformation à partir de 2007.

Il existe trois moyens fondamentaux de contrer la désinformation : 1) réfuter les éléments de désinformation avant qu’ils ne prennent racine, comme cela se fait en Lituanie ; 2) s’en prendre aux allégations elles-mêmes, autrement dit essayer de corriger les perceptions erronées une fois qu’elles ont pris racine ; 3) s’en prendre à la marque, autrement dit exposer les méfaits du désinformateur comme moyen de discréditer ses affirmations fallacieuses.

Comment des ONG lituaniennes utilisent des algorithmes, des chercheurs bénévoles et de solides contacts parmi les médias pour surveiller l’apparition d’éléments de désinformation, les analyser et les réfuter avant qu’ils ne se propagent comme un feu de brousse.

Ressources

Archives

U.S. Department of State

The Lessons of 1989: Freedom and Our Future