La Maison-Blanche
Centre de congrès Walter E. Washington
Washington
Le 14 décembre 2022
MONSIEUR LE PRÉSIDENT : Bonjour, bonjour, bonjour. (Applaudissements.) C’est un plaisir de vous voir tous. Asseyez-vous, s’il vous plaît. Et je sais que vous vous dites : « Soyez bref, Biden. Il y a un… » — (rires) – « … Il y a un match de demi-finale bientôt. » (Rires.) Je comprends.
Je vois le secrétaire Kerry là-bas qui hoche la tête. Hé, John. Comment vas-tu, mon pote ? (Des rires.)
Eh bien, je tiens à remercier la secrétaire Raimondo – c’est l’une des personnes les plus brillantes et les meilleures avec lesquelles j’ai travaillé – et vous tous dans cette salle d’avoir fait de ce forum un succès, en particulier dans la salle des affaires Prosper Africa.
Cela ressemble à quelque chose que l’on ne devrait pas dire. « Prop » — vous savez, « Prosper Africa deal room ». Je n’arrêtais pas de demander : « Où est – où est la salle des affaires ? » Je pense que je la regarde.
Chers amis, je tiens à vous remercier tous d’être ici, d’autant plus que j’ai dit que le Maroc est sur le point de jouer et qu’il s’agit de la première nation africaine en demi-finale de la Coupe du monde. (Applaudissements.)
Distingués chefs d’État ; dirigeants d’institutions régionales et mondiales ; et, bien sûr, représentants de plus de 300 entreprises, africaines et américaines : Bienvenue à Washington.
Et je tiens à rendre hommage à nos co-hôtes, la Chambre de commerce des États-Unis et le Corporate Council of Africa – deux grands champions pour l’établissement et le développement de liens d’affaires, de commerce et d’investissement entre l’Afrique et les États-Unis – ainsi que les membres de mon administration et les membres du Congrès qui sont ici aujourd’hui.
Tous les membres du Congrès, s’il vous plait, levez-vous, si vous êtes là pour que je sache – je puisse identifier qui vous êtes. (Applaudissements.) Le voilà. Très bien. Et je suis sûr que vous êtes là-bas quelque part.
Écoutez, ce forum vise à créer des liens. Il s’agit de conclure des affaires. Et surtout, il s’agit de l’avenir, de notre avenir commun.
Nous savons depuis longtemps que le succès et la prospérité de l’Afrique sont essentiels pour assurer un avenir meilleur pour nous tous, pas seulement pour l’Afrique.
Je m’implique sur ces questions depuis l’époque où j’étais jeune au Sénat des États-Unis. Lorsque je faisais partie de la commission des relations étrangères, j’étais président de la sous-commission des affaires africaines et j’ai passé beaucoup de temps en Afrique. J’ai visité presque tous vos pays.
Lorsque j’étais vice-président, au service du président Obama, nous avons organisé le premier Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique, avec le Forum des affaires États-Unis-Afrique.
Nous avons vu très clairement l’énorme potentiel que nous pourrions exploiter si nous le faisions ensemble. Et la tenue du premier sommet du genre en 2014 a été un moment décisif pour cimenter de nouveaux types de partenariats entre nos nations, des partenariats non pas pour créer une obligation politique, non – ou favoriser la dépendance – sa dépendance, mais pour susciter un succès commun – j’insiste sur le « succès commun » – et des opportunités. Parce que quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent ; et franchement, le monde entier réussit également.
Aujourd’hui, huit ans plus tard, le monde a connu de nombreux changements.
Nous sommes toujours aux prises avec une pandémie mortelle, nous connaissons la guerre et l’instabilité, devons relever des défis économiques de – avec un impact mondial, lutter – lutter contre la hausse des prix des denrées alimentaires, contre les impacts du changement climatique.
Et chacune de ces crises n’a fait qu’accroître le rôle vital que jouent les nations et les peuples africains pour relever les défis mondiaux qui décident de notre progrès mondial.
Nous ne pouvons résoudre aucun de ces défis sans un leadership africain autour de la table – et je n’essaie pas d’être gentil ; c’est un fait – les idées et l’innovation africaines contribuent à façonner les solutions et la population africaine contribue à chaque étape.
Ainsi la seule question quand j’ai pris mes fonctions n’était pas si nous accueillerions un autre sommet des dirigeants des États-Unis et de l’Afrique, mais quand.
Le dialogue de mon administration avec l’Afrique et la priorité que nous accordons à ces relations ont commencé dès le premier jour.
Nous avons travaillé régulièrement avec la diplomatie régionale et les investissements pour faire la preuve de notre engagement.
Nous nous sommes appuyés sur des décennies – des décennies de coopération par le biais du PEPFAR et de l’Initiative présidentielle contre le paludisme, et d’autres partenariats sur la sécurité sanitaire mondiale pour aider à sauver des vies et à combattre la COVID-19.
Les États-Unis ont livré 231 millions de doses de vaccins dans 49 pays d’Afrique et ont travaillé avec vous pour les injecter dans des communautés difficiles à atteindre.
Surtout, nous avons investi dans la capacité de l’Afrique à fabriquer ses propres vaccins, diagnostics et thérapeutiques afin que l’Afrique puisse répondre à ses propres besoins et contribuer à la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Et alors même que nous nous efforçons de mettre fin à la COVID-19, nous continuons à renforcer les systèmes et les institutions de santé et à accélérer les efforts pour parvenir à la couverture sanitaire universelle afin de faire en sorte d’être mieux préparés à relever les défis sanitaires, en particulier la prochaine pandémie. Et il y en aura sûrement une.
Nous avons également accru notre engagement à renforcer la sécurité alimentaire, notamment en élargissant le programme Feed the Future pour nous associer à huit autres pays africains.
Et je parlerai davantage demain de cet effort pour à la fois faire face à la crise alimentaire immédiate et renforcer le système alimentaire en Afrique à long terme.
Nous nous attaquons à la crise climatique, en privilégiant non seulement la transition énergétique en Amérique mais dans les nations de toute l’Afrique, et en répondant aux besoins urgents des pays pour s’adapter aux impacts climatiques qui sont déjà là.
Ne serait-ce que le mois dernier, je me suis rendu à la COP27 en Égypte où j’ai annoncé 150 millions de dollars pour soutenir les efforts d’adaptation en Afrique, un acompte sur mon engagement à mobiliser 3 milliards de dollars par an dans le cadre des efforts d’adaptation mondiaux pour 2024.
Et au cours d’une année qui a vu des élections dans toute l’Afrique, nous avons travaillé avec l’Union africaine pour renforcer la démocratie et les valeurs fondamentales qui unissent notre peuple – tout notre peuple, en particulier les jeunes – la liberté, les opportunités, la transparence, la bonne gouvernance.
Maintenant, vous pensez peut-être qu’il s’agit d’un forum dédié à l’approfondissement des liens commerciaux et à la promotion des investissements commerciaux bilatéraux entre l’Afrique et les États-Unis. « Pourquoi Biden parle-t-il autant de tous ces autres domaines ? »
Eh bien, c’est parce que la transition économique de l’Afrique dépend d’un bon gouvernement, de populations en bonne santé et d’une énergie fiable et abordable. C’est ce qui intéresse les entreprises lorsqu’elles cherchent à investir. C’est ce qui attire de nouvelles opportunités et lance de nouveaux partenariats.
Et les États-Unis se sont engagés à faciliter chaque aspect – chaque aspect de la croissance inclusive de l’Afrique et à créer le meilleur environnement possible pour des échanges commerciaux soutenus entre les entreprises africaines et américaines.
Les États-Unis s’engagent à fond pour l’avenir de l’Afrique. Et le travail que nous avons accompli au cours des deux dernières années, en nous appuyant sur des décennies d’investissements vitaux réalisés sous les présidents américains précédents, a contribué à rendre possibles les étapes cruciales que je suis sur le point d’annoncer.
Premièrement, les États-Unis signent un protocole d’accord historique avec le nouveau secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine. Ce protocole d’entente débloquera de nouvelles opportunités de commerce et d’investissement entre nos pays et rapprochera plus que jamais l’Afrique et les États-Unis.
C’est une énorme opportunité – une énorme opportunité pour l’avenir de l’Afrique, et les États-Unis veulent aider à concrétiser ces opportunités.
Nous mettons enfin en place la zone de libre-échange continentale africaine. Elle représentera l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde, 1,3 milliard de personnes et un marché continental totalisant 3,4 billions de dollars.
Et avec le nouveau protocole d’accord, nous faisons les choses correctement : en consacrant des protections pour les travailleurs à la fois en Afrique et aux États-Unis ; en nous intéressant aux créateurs d’entreprises et aux petites et moyennes entreprises pour faire en sorte qu’ils aient une chance d’être compétitifs ; en créant des opportunités pour les entreprises appartenant à des femmes, les entreprises appartenant à la diaspora et les entreprises appartenant à des membres de communautés historiquement défavorisées ; et en soutenant et investissant dans les économies urbaines dynamiques et en croissance du continent.
Ensemble, nous voulons construire un avenir d’opportunités où personne – personne n’est laissé pour compte.
Deuxièmement, nous investissons pour faciliter un plus grand commerce régional en Afrique, notamment en investissant dans les infrastructures.
Aujourd’hui, la Millennium Challenge Corporation a signé son tout premier contrat de transport régional avec les gouvernements du Bénin et du Niger. Ce compact investira 500 millions de dollars pour construire et entretenir des routes, mettre en place des politiques qui réduisent les coûts de transport, permettre aux navires d’expédier plus facilement et plus rapidement des marchandises depuis le port de Cot- – excusez-moi, du port de Cotonou vers les pays voisins enclavés.
Depuis le début de mon administration, la MCC a annoncé de nouveaux investissements de près de 1,2 milliard de dollars en Afrique. Nous nous attendons à ce que la MCC engage 2,5 milliards de dollars supplémentaires dans toute l’Afrique au cours des trois prochaines années seulement, dans tous les domaines, de l’agriculture au transport en passant par l’accès aux énergies renouvelables.
En fait, la MCC vient d’annoncer des discussions en vue de partenariats avec quatre pays africains, notre premier com- – quatre compacts : la Gambie, le Togo pour stimuler le développement économique ; et un compact avec le Sénégal pour renforcer les connexions régionales ; et un programme de seuil avec la Mauritanie pour aider à renforcer la gouvernance démocratique et poursuivre la réforme politique pour débloquer la croissance économique. (Applaudissements.)
Ces investissements de la MCC s’inscrivent dans le cadre du travail que nous effectuons dans le monde entier par le biais du Partenariat pour l’infrastructure et l’investissement mondiaux.
J’ai proposé cette initiative avec le reste du G7 pour aider à répondre au besoin d’infrastructures de qualité et de haut niveau en Afrique et dans les pays à revenus faible et intermédiaire du monde entier. Et lors de la réunion du G7 cette année, nous avons annoncé notre intention de mobiliser collectivement 600 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
Les annonces d’aujourd’hui joignent un portefeuille de projets de Partenariat pour l’infrastructure et l’investissement mondiaux déjà en cours de mise en œuvre en Afrique, notamment la mobilisation de 8 milliards de dollars de financements publics et privés pour aider l’Afrique du Sud à remplacer les centrales électriques au charbon par des sources d’énergie renouvelables et à développer des solutions d’énergie de pointe comme l’hydrogène propre ; un accord d’une valeur de 2 milliards de dollars pour construire des projets d’énergie solaire en Angola ; 600 millions de dollars dans un câble de télécommunications à haut débit qui reliera l’Asie du Sud-Est à l’Europe via l’Égypte et la Corne de l’Afrique et contribuera à apporter une connectivité Internet à haut débit aux pays tout du long.
C’est bien simple : le commerce dépend d’une infrastructure fiable pour soutenir et sécuriser des chaînes d’approvisionnement résilientes.
Et l’amélioration des infrastructures de l’Afrique est essentielle à notre vision de la construction d’une économie mondiale plus forte, capable de mieux résister aux types de chocs que nous avons connus ces dernières années.
Troisièmement, nous continuons à soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat dans toute l’Afrique, en investissant dans le peuple d’Afrique.
Le développement du capital humain, parallèlement à l’infrastructure physique, est un autre aspect essentiel du Partenariat pour l’infrastructure et l’investissement mondiaux.
Aujourd’hui, j’annonce que la Société américaine de financement du développement international investit près de 370 millions de dollars dans de nouveaux projets : 100 millions de dollars au service de l’énergie propre et fiable pour des millions de personnes en Afrique subsaharienne ; 20 millions de dollars pour financer des engrais afin d’aider les petits exploitants agricoles, en particulier les agricultrices, à accroître les rendements de leurs cultures ; 10 millions de dollars pour soutenir les petites et moyennes entreprises qui contribuent à fournir de l’eau potable aux communautés de tout le continent.
Pour ne citer que quelques exemples. (Applaudissements.)
Et nous savons également – et nous savons également que l’une des ressources les plus essentielles de tout créateur ou propriétaire de petite entreprise qui souhaite participer à l’économie mondiale est un accès fiable et abordable à Internet.
Alors, aujourd’hui, j’annonce une nouvelle initiative : la Transformation digitale avec l’Afrique. Un travail avec le Congrès pour investir 350 milliards [millions] de dollars afin de faciliter plus d’un demi-milliard de dollars de financement pour s’assurer que davantage de personnes de toute l’Afrique puissent participer à l’économie numérique. (Applaudissements.)
Elle fait intervenir des partenariats comme une nouvelle collaboration entre Microsoft et Viasat pour apporter un accès à Internet à 5 millions d’Africains, dans le cadre de l’engagement de Microsoft à offrir l’accès à 100 millions de personnes dans toute l’Afrique d’ici la fin de l’année 2025.
Cela signifie – cela signifie des programmes pour former les entrepreneurs africains en mettant l’accent sur les femmes créatrices d’entreprises pour leur permettre de développer les compétences en code et autres nécessaires pour démarrer leur propre entreprise, pour garantir des emplois bien rémunérés dans des entreprises technologiques.
Et cela inclura des partenariats entre l’Afrique, les entreprises américaines et africaines pour fournir des services de cybersécurité afin de s’assurer que l’environnement numérique de l’Afrique est fiable et sécurisé.
Et cela m’amène à ma dernière annonce. J’ai parlé au tout début de ce forum de conclure des affaires, et c’est ce que nous avons fait.
Alors, donnez-moi quelques – pour vous donner quelques exemples de la salle des affaires, pour les avantages qu’ils apporteront à l’Afrique.
Cisco Systems et Cybastion, une petite entreprise appartenant à la diaspora, annoncent conjointement 800 millions de dollars de nouveaux contrats pour protéger les pays africains contre les cybermenaces. (Applaudissements.)
Visa s’engage à investir plus d’un milliard de dollars en Afrique au cours des cinq prochaines années en vue de l’expansion de ses opérations sur le continent, notamment en fournissant des services de paiement mobile à davantage de micro, petites et moyennes entreprises dans toute l’Afrique. (Applaudissements.)
General Electric et Standard Bank fourniront ensemble 80 millions de dollars pour améliorer les services de santé et donner accès à des équipements de santé de pointe.
Au total, le forum a généré plus de 15 milliards de dollars de nouveaux accords, qui transformeront et amélioreront la vie des personnes sur tout le continent. Et c’est cela le plus important.
Ce sont des investissements à long terme qui apporteront de réels avantages aux gens ; permettront de créer de nouveaux emplois bien rémunérés, y compris ici aux États-Unis ; et d’élargir les opportunités pour tous nos pays pour les années à venir.
Vous tous – vous tous, les accords que vous avez signés, les investissements que nous avons faits ensemble, sont la preuve concrète de l’engagement durable que nous prenons les uns envers les autres, de gouvernement à gouvernement, d’entreprise à entreprise, de personne à personne.
Et le plus important – et ce n’est que le début – il y a tellement plus que nous pouvons faire ensemble et que nous ferons ensemble.
Alors, merci pour votre participation aujourd’hui, pour faire partie d’un autre sommet historique des dirigeants États-Unis-Afrique.
Nous avons beaucoup de chemin à parcourir dans les jours à venir, et j’ai hâte d’entendre vos priorités pour l’avenir du partenariat entre nos nations.
Alors, merci à tous. Et que Dieu protège nos troupes. Merci beaucoup. Merci. (Applaudissements.)
Merci. Merci beaucoup.
Voir le contenu d’origine : https://www.whitehouse.gov/briefing-room/speeches-remarks/2022/12/14/remarks-by-president-biden-at-the-u-s-africa-business-forum/
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.