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La Maison-Blanche
Le 31 août 2021

LE PRÉSIDENT : La nuit dernière, à Kaboul, les États-Unis ont mis fin à 20 ans de guerre en Afghanistan, la plus longue guerre de l’histoire des États-Unis.

Nous avons mis en œuvre l’un des plus importants ponts aériens de l’histoire, avec plus de 120 000 personnes évacuées en lieu sûr. Ce chiffre est plus du double de ce que la plupart des experts croyaient possible. Aucune nation, aucune nation n’a jamais fait une chose semblable dans l’histoire. Seuls les États-Unis avaient la capacité, la volonté et les moyens de le faire, et aujourd’hui nous l’avons fait.

Le succès extraordinaire de cette mission est dû aux compétences, à la bravoure et au courage altruiste incroyables de l’armée américaine et de nos diplomates et professionnels des renseignements.

Pendant des semaines, ils ont risqué leur vie pour embarquer en avion des citoyens américains, des Afghans nous ayant soutenu, des citoyens de nos alliés et partenaires, et bien d’autres, et les faire sortir du pays. Ils ont fait cela alors que d’énormes foules de personnes entassées cherchaient à quitter le pays. Et ils l’ont fait tout en sachant que les terroristes de Daech-K, les ennemis jurés des talibans, rôdaient parmi ces foules.

Malgré tout, les hommes et les femmes de l’armée américaine, notre corps diplomatique et nos professionnels des renseignements ont fait leur travail et risqué leur vie, non pas pour un gain professionnel mais pour servir les autres ; non pas dans le cadre d’une mission de guerre, mais une de miséricorde. Vingt membres des forces armées ont été blessés lors de cette mission. Treize héros ont donné leur vie.

Je reviens juste de la Dover Air Force Base où s’est tenue la cérémonie d’hommage. Nous avons une dette de gratitude envers eux et leurs familles dont nous ne pourrons jamais nous acquitter mais que nous ne devons jamais, au grand jamais, oublier.

En avril, j’ai pris la décision de mettre fin à cette guerre. Dans ce cadre, nous avons établi la date du 31 août pour le retrait des troupes américaines. Nous supposions que les plus de 300 000 membres des forces de sécurité nationale afghane que nous avions entraînés et équipés lors des deux dernières décennies seraient des adversaires puissants lors des guerres civiles contre les talibans.

Cette supposition, que le gouvernement afghan tiendrait pendant un temps après le désengagement militaire, s’est révélée inexacte.

Cependant, j’avais donné la consigne à notre équipe de sécurité nationale de se préparer à toutes les éventualités, y compris celle-ci. Et c’est ce que nous avons fait.

Nous étions donc prêts lorsque les forces de sécurité afghanes, après deux décennies pendant lesquelles elles se sont battues pour leur pays et ont perdu des milliers de personnes, ont tenu moins longtemps que ce à quoi quiconque s’attendait.

Nous étions prêts lorsque celles-ci, et le peuple afghan, ont vu leur propre gouvernement s’effondrer et leur président fuir au milieu de la corruption et de la malfaisance, laissant le pays aux mains de leurs ennemis, les talibans, et multipliant le risque pour le personnel américain et nos alliés.

En conséquence, afin d’extraire en toute sécurité les citoyens américains avant le 31 août, ainsi que le personnel des ambassades, les alliés et les partenaires, sans oublier les Afghans qui ont travaillé avec nous et combattu à nos côtés pendant 20 ans, j’avais autorisé le déploiement de 6 000 soldats, des soldats américains, à Kaboul pour sécuriser l’aéroport.

Comme l’a déclaré le général McKenzie, telle est la manière dont la mission a été conçue. Elle a été conçue pour avoir lieu sous une pression et des attaques intensives. C’est ce qui s’est produit.

Depuis mars, nous avons pris contact 19 fois avec les Américains en Afghanistan pour les avertir et leur offrir de l’aide à plusieurs reprises pour quitter l’Afghanistan, cela remonte à mars. Après avoir commencé l’évacuation il y a 17 jours, nous avons communiqué et effectué une analyse initiale selon laquelle environ 5 000 Américains qui avaient décidé auparavant de rester en Afghanistan voulaient partir.

Notre opération, Allied Rescue [Allies Refuge], a réussi à faire sortir plus de 5 500 Américains. Nous avons fait sortir des milliers de citoyens et de diplomates des pays qui nous ont accompagnés en Afghanistan pour rechercher ben Laden. Nous avons fait sortir les employés locaux de l’ambassade des États-Unis et leurs familles, au total 2 500 personnes environ. Nous avons également fait sortir du pays des milliers de traducteurs et interprètes afghans, ainsi que d’autres personnes ayant soutenu les États-Unis.

Nous pensons qu’environ 100 à 200 Américains sont toujours en Afghanistan et ont, dans une certaine mesure, l’intention de partir. La plupart des personnes restantes ont la double nationalité et sont des résidents de longue date ayant décidé de rester auparavant étant donné leurs racines familiales en Afghanistan.

En résumé : Quatre-vingt-dix [quatre-vingt-dix-huit] pourcent des Américains en Afghanistan désireux de partir ont pu partir.

Pour ceux qui restent, il n’y a pas de date butoir. Nous restons engagés à les faire sortir s’ils le souhaitent. Le secrétaire d’État Blinken mène des actions diplomatiques continues pour assurer un passage sûr à tout Américain, partenaire afghan ou ressortissant étranger souhaitant quitter l’Afghanistan.

À ce propos, hier, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution pour envoyer un message clair sur les attentes de la communauté internationale envers les talibans à l’avenir, dont la liberté de voyager et la liberté de quitter le pays. Et ensemble, nous rejoignons plus de 100 pays déterminés à s’assurer que les talibans respectent ces engagements.

Cela inclura des actions continues en Afghanistan pour rouvrir l’aéroport et les voies terrestres afin de permettre les départs de personnes désireuses de partir et l’acheminement d’aide humanitaire au peuple afghan.

Les talibans se sont engagés publiquement, lors de diffusions à la télévision et à la radio dans tout le pays, à maintenir un passage sûr pour toute personne souhaitant partir, y compris les personnes ayant travaillé aux côtés des Américains. Nous ne serons pas convaincus par leur parole seule, mais par leurs actions, et nous avons des moyens de pression pour nous assurer que ces engagements soient respectés.

Que les choses soient claires : le départ du 31 août n’est pas une date butoir arbitraire ; ça a été conçu pour sauver des vies américaines.

Mon prédécesseur, l’ancien président, avait signé un accord avec les talibans pour retirer les troupes américaines au plus tard le premier mai, seulement quelques mois après mon investiture. Cet accord ne comportait aucune obligation pour les talibans de négocier un système de gouvernance avec le gouvernement afghan, mais il a autorisé la libération de 5 000 prisonniers l’année dernière, y compris certains des plus importants commandants de guerre des talibans parmi ceux ayant maintenant pris le contrôle de l’Afghanistan.

Lorsque j’ai accédé à mes fonctions, les talibans étaient donc dans leur plus forte position militaire depuis 2001 et contrôlaient ou contestaient le contrôle de près de la moitié du pays.

L’accord signé par l’administration précédente stipulait que si nous respections la date butoir du premier mai pour partir, les talibans n’attaqueraient aucune de nos forces armées, mais que si nous restions, tout pouvait arriver.

Nous avons donc eu une décision simple à prendre : soit nous respections l’engagement de l’administration précédente et quittions l’Afghanistan, soit nous annoncions que nous ne partirions pas, puis envoyions d’autres dizaines de milliers de soldats faire la guerre.

Tel était le choix, le vrai choix, entre partir et intensifier les combats.

Je n’allais ni prolonger cette guerre sans fin, ni mettre un temps infini à retirer les troupes. La décision de mettre un terme aux opérations d’évacuations aériennes à l’aéroport de Kaboul était basée sur la recommandation unanime de mes conseillers civils et militaires : le secrétaire d’État, le secrétaire à la Défense, le chef d’état-major des armées et tous les chefs de service et les commandants sur le terrain.

Selon leur recommandation, le moyen le plus sûr de sécuriser le passage des Américains restants et d’autres personnes pour sortir du pays n’était pas de continuer à mettre en danger les 6 000 soldats sur le terrain à Kaboul, mais plutôt d’utiliser des voies non-militaires.

Pendant les 17 jours d’opérations à Kaboul après la prise de pouvoir des talibans, nous avons œuvré jour et nuit pour donner à tous les Américains la possibilité de partir. Notre département d’État travaillait 24h/24 et 7j/7 pour les contacter et parler avec eux, et parfois les accompagner à pied jusque dans l’aéroport.

Encore une fois, plus de 5 500 Américains ont été évacués par avion. Concernant les Américains restants, nous ferons le nécessaire pour leur départ s’ils le souhaitent.

Concernant les Afghans, nos partenaires et nous en avons évacué 100 000 par voie aérienne. Aucun autre pays dans l’histoire n’a jamais fait plus que le nôtre pour évacuer par avion des résidents d’un autre pays. Nous allons continuer à œuvrer pour aider davantage de personnes à risque à quitter le pays. Et nous sommes loin d’avoir fini.

Pour le moment, j’exhorte tous les Américains à prier avec moi pour remercier nos soldats, diplomates et agents de renseignement ayant effectué cette mission de miséricorde à Kaboul malgré un risque immense et avec des résultats sans égal : une évacuation aérienne de dizaines de milliers de personnes vers un réseau de bénévoles et d’anciens combattants qui ont aidé à identifier les personnes ayant besoin d’une évacuation et offert leur soutien tout au long des opérations.

Nous allons encore avoir besoin de leur aide. Nous avons besoin de votre aide. Et je suis impatient de vous rencontrer.

À tous ceux qui offrent, ou vont offrir, d’accueillir des alliés afghans chez eux partout dans le monde, y compris en Amérique : merci.

J’assume la responsabilité de la décision. Certains disent que nous aurions dû commencer les évacuations de masse plus tôt, et ajoutent « est-ce que cela n’aurait pas pu être fait de manière plus ordonnée ? » J’exprime respectueusement mon désaccord.

Imaginez ce qui serait arrivé si nous avions commencé les évacuations en juin ou juillet, avec le déploiement de milliers de soldats américains et l’évacuation de plus de 120 000 personnes au milieu d’une guerre civile. La ruée vers les aéroports aurait eu lieu de la même façon, ainsi que la perte d’assurance et du contrôle du gouvernement, et la mission aurait été tout aussi difficile et dangereuse.

En conclusion : aucune évacuation à la fin d’une guerre ne peut être effectuée sans les complexités, défis et menaces comme ceux auxquels nous avons fait face. Aucune.

Certains diraient que nous aurions dû rester indéfiniment, pendant des années. Ils demandent : « Pourquoi ne continuons-nous pas à faire ce que nous faisions ? Pourquoi devions-nous changer quoi que ce soit ? »

Le fait est que tout avait changé. Mon prédécesseur avait conclu un accord avec les talibans. Lorsque j’ai accédé à la présidence, nous avions une date butoir : le premier mai. L’assaut des talibans arrivait.

Nous étions face à deux choix : celui de respecter l’accord de l’administration précédente et de repousser la date afin d’avoir plus de temps pour l’évacuation, ou celui d’envoyer des milliers de soldats supplémentaires et d’intensifier la guerre.

À ceux qui demandent une troisième décennie de guerre en Afghanistan, je pose la question suivante : quel est l’intérêt national vital ? De mon point de vue, nous n’en avons qu’un : s’assurer que l’Afghanistan ne puisse plus jamais être utilisé comme base pour perpétrer une attaque sur notre pays.

Vous rappelez-vous pourquoi nous sommes allés en Afghanistan, au tout début ? Parce que nous avions été attaqués par Oussama ben Laden et Al-Qaïda le 11 septembre 2001, et qu’ils étaient basés en Afghanistan.

Nous avons rendu justice à travers l’exécution d’Oussama ben Laden le 2 mai 2011, il y a plus de dix ans. Al-Qaïda a été décimé.

Je vous demande respectueusement de vous poser la question suivante : si, le 11 septembre 2001, nous avions été attaqués à partir du Yémen au lieu de l’Afghanistan, serions-nous allés en guerre en Afghanistan, malgré le fait que les talibans contrôlaient l’Afghanistan en 2001 ? Je pense qu’en toute honnêteté la réponse est non. C’est parce que nous n’avions aucun intérêt national vital en Afghanistan, outre celui de prévenir une attaque dans notre pays et ceux de nos amis. Cela est toujours vrai aujourd’hui.

Nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés en Afghanistan il y a plus de dix ans. Puis nous sommes restés dix ans de plus. Il était temps de mettre fin à cette guerre.

Ceci est un monde nouveau. La menace de terreur s’est répandue à travers le monde, bien au-delà de l’Afghanistan. Nous sommes face aux menaces d’Al-Shabaab en Somalie, des affiliés d’Al-Qaïda en Syrie et dans la péninsule arabique et de Daech, qui tente de créer un califat en Syrie et en Iraq et met en place des affiliés à travers l’Afrique et l’Asie.

L’obligation fondamentale d’un président, selon moi, est de défendre et de protéger les États-Unis, non pas contre les menaces de 2001 mais contre celles de 2021 et de demain.

C’est là le principe directeur qui sous-tend mes décisions concernant l’Afghanistan. Je ne suis simplement pas convaincu que la sécurité des États-Unis soit renforcée par le déploiement continu de milliers de soldats américains et la dépense de milliards de dollars par an en Afghanistan.

Cependant, je sais aussi que la menace du terrorisme persiste, avec sa nature toxique et malfaisante. Cette menace a évolué et s’est étendue à d’autres pays. Notre stratégie doit également évoluer.

Nous continuerons le combat contre le terrorisme en Afghanistan et dans d’autres pays. Mais nous n’avons pas besoin d’une guerre sur le terrain pour cela. Nous avons la capacité de frapper à distance : nous pouvons attaquer les terroristes et atteindre des cibles sans la présence de soldats américains à terre, ou avec très peu, si besoin.

Nous avons démontré cette capacité au cours de la dernière semaine. Nous avons attaqué Daech-K à distance, seulement quelques jours après qu’ils ont eu assassiné 13 de nos soldats et des douzaines d’Afghans innocents.

À Daech-K, je dis ceci : nous n’en avons pas terminé avec vous.

En tant que commandant en chef, je suis intimement convaincu que le meilleur moyen de préserver notre sécurité est à travers une stratégie robuste, sans pitié, ciblée et précise qui vise la terreur là où elle sévit aujourd’hui, non pas là où elle sévissait il y a deux décennies. Voilà ce qui est dans notre intérêt national.

Nous devons comprendre quelque chose d’essentiel : le monde change. Nous sommes entrés dans une compétition sérieuse avec la Chine. Nous sommes face à des défis sur plusieurs fronts concernant la Russie. Nous sommes confrontés à des cyberattaques et à la prolifération nucléaire.

Nous devons consolider la compétitivité américaine pour répondre à ces nouveaux défis dans la compétition pour le 21e siècle. Et nous pouvons faire les deux : combattre le terrorisme et faire face aux nouvelles menaces présentes aujourd’hui et susceptibles de persister à l’avenir.

Dans cette compétition, la Chine et la Russie n’aimeraient rien de mieux que de voir les États-Unis enlisés dix ans de plus en Afghanistan.

Alors que nous tournons la page sur la politique étrangère qui a guidé notre nation pendant les deux dernières décennies, nous devons tirer des enseignements de nos erreurs.

Selon moi, deux d’entre elles sont fondamentales. Premièrement, nous devons établir des missions avec des objectifs clairs et atteignables, non pas des objectifs que nous n’atteindrons jamais. Deuxièmement, nous devons rester pleinement concentrés sur l’intérêt de sécurité nationale fondamental des États-Unis d’Amérique.

Cette décision sur l’Afghanistan ne concerne pas uniquement l’Afghanistan. Il s’agit de mettre fin à une ère d’opérations militaires majeures visant à remodeler d’autres pays.

Nous avons vu une mission de lutte contre le terrorisme en Afghanistan, neutraliser les terroristes et arrêter les attaques, se transformer en mission de contre-insurrection et de construction d’une nation pour essayer de créer un Afghanistan démocratique, cohésif et uni, ce qui n’avait jamais été accompli au cours des nombreux siècles de l’histoire de l’Afghanistan.

Tourner la page sur cet état d’esprit et sur ce genre de déploiements militaires à grande échelle nous rendra plus forts et plus efficaces et nous apportera plus de sécurité chez nous.

Pour ceux qui pourraient mal interpréter mes propos, je vais parler clairement. À ceux qui cherchent à nuire aux États-Unis, à ceux qui s’engagent dans des activités terroristes contre nous et nos alliés, sachez ceci : les États-Unis ne connaîtront pas de repos. Nous ne pardonnerons pas. Nous n’oublierons pas. Nous vous poursuivrons jusqu’au bout du monde et vous payerez de votre vie.

Que les choses soient claires : nous continuerons à soutenir le peuple afghan à travers la diplomatie, l’influence internationale et l’aide humanitaire. Nous continuerons à encourager une diplomatie et un engagement au niveau régional pour prévenir la violence et l’instabilité. Nous continuerons à élever nos voix pour défendre les droits fondamentaux du peuple afghan, particulièrement ceux des femmes et des filles, tout comme nous le faisons pour les femmes et les filles du monde entier. J’ai été clair sur le fait que les droits humains seraient au cœur de notre politique étrangère.

Cependant, la voie pour y arriver n’est pas celle des déploiements militaires sans fin, mais celle de la diplomatie, des instruments économiques et de l’engagement du reste du monde en soutien.

Chers compatriotes, la guerre en Afghanistan est terminée. Je suis le quatrième président à avoir été confronté au dilemme de décider d’y mettre fin ou non, et quand. Lors de ma campagne présidentielle, je me suis engagé auprès du peuple américain à mettre un terme à cette guerre. Aujourd’hui, j’ai honoré cet engagement. Il était temps d’être à nouveau honnête avec le peuple américain. Nous n’avions plus d’objectif clair dans cette mission indéfinie en Afghanistan.

Après 20 ans de guerre en Afghanistan, j’ai refusé d’envoyer une autre génération de fils et de filles des États-Unis à une guerre qui aurait dû se terminer il y a longtemps.

Après plus de 2 000 milliards de dollars américains dépensés en Afghanistan, une somme qui, selon les chercheurs de Brown University, représente plus de 300 millions de dollars par jour pendant 20 ans en Afghanistan, pendant deux décennies, oui, le peuple américain devrait être informé : 300 millions de dollars américains par jour pendant deux décennies.

Si vous prenez le nombre de 1 000 milliards de dollars américains, comme beaucoup le disent, nous sommes tout de même à 150 millions par jour pendant deux décennies. Et qu’avons-nous perdu en conséquence, en matière de possibilités ? J’ai refusé de poursuivre une guerre qui n’était plus au service de l’intérêt national vital de notre peuple.

Mais surtout, après le service de 800 000 Américains en Afghanistan, j’ai voyagé dans l’ensemble du pays, après un service courageux et honorable, après 20 744 membres de l’armée américaine blessés et la perte de 2 461 soldats américains, y compris les 13 vies perdues cette semaine seulement, j’ai refusé d’entamer une nouvelle décennie de combats en Afghanistan.

Nous sommes un pays qui était en guerre depuis trop longtemps. Si vous avez 20 ans aujourd’hui, vous n’avez jamais connu les États-Unis en temps de paix.

Alors quand j’entends que nous aurions pu, que nous aurions dû, continuer nos actions soi-disant peu exigeantes en Afghanistan, peu risquées pour nos forces armées, peu coûteuses, je pense que trop de personnes ne prennent pas la mesure de ce que nous avons demandé au 1 % de ce pays qui revêt l’uniforme et est prêt à risquer sa vie pour défendre notre pays.

C’est peut-être parce que mon défunt fils, Beau, a servi en Iraq pendant toute une année, avant cela. C’est peut-être à cause de ce que j’ai vu au fil des années, en tant que sénateur, vice-président et président lors de mes voyages dans ces pays.

Beaucoup de nos anciens combattants et de leurs familles ont traversé un enfer, déploiement après déploiement, les soldats sont restés des mois, des années loin de leurs familles ; les anniversaires manqués, les chaises vides pendant les fêtes ; les difficultés financières ; les divorces ; les amputations ; les traumatismes crâniens ; le stress post-traumatique.

Nous le voyons dans les difficultés auxquelles beaucoup font face lorsqu’ils rentrent à la maison. Nous le voyons dans la pression sur leur famille et leurs aidants. Nous le voyons dans la pression sur leur famille en leur absence. Nous le voyons dans le deuil éprouvé par leurs survivants. Ils porteront le coût de la guerre en eux toute leur vie.

Et de façon particulièrement tragique, nous le voyons dans la statistique choquante et bouleversante qui devrait faire réfléchir quiconque pense qu’une guerre puisse être peu exigeante, peu risquée et peu coûteuse : en moyenne, 18 anciens combattants se suicident chaque jour aux États-Unis, non pas dans des pays lointains, mais ici même, aux États-Unis.

Il n’y a rien de peu exigeant, de peu risqué ni de peu coûteux dans une guerre, quelle qu’elle soit. Il est temps de mettre un terme à la guerre en Afghanistan.

Alors que nous fermons le chapitre de 20 ans de guerre, de conflits, de douleur et de sacrifice, il est temps de nous tourner vers l’avenir plutôt que vers le passé, vers un avenir plus sûr, plus sécurisant, qui honore ceux qui ont servi cette guerre et tous ceux qui nous ont offert, comme l’a déclaré le président Lincoln, leur « dernière pleine mesure de dévouement ».

Je vous donne ma parole. Je suis convaincu, de tout mon cœur, que cette décision est une décision juste, une décision sage et la meilleure décision pour les États-Unis.

Merci. Merci. Que Dieu vous bénisse tous. Que Dieu protège nos soldats.


Voir le contenu d’origine : https://www.whitehouse.gov/briefing-room/speeches-remarks/2021/08/31/remarks-by-president-biden-on-the-end-of-the-war-in-afghanistan/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

U.S. Department of State

The Lessons of 1989: Freedom and Our Future