La Maison-Blanche
Le 23 mars 2022
Madeleine Albright était une force.
Elle a renversé le cours de l’Histoire.
Jeune fille, elle a trouvé foyer aux États-Unis après que sa famille a fui son pays d’origine, la Tchécoslovaquie, pendant la Seconde Guerre mondiale, et que le rideau de fer est tombé sur l’Europe centrale et orientale. Son père, diplomate, avait été condamné à mort par le régime soviétique. Elle a passé le reste de ses jours à défendre la liberté dans le monde et à donner courage aux victimes de la répression.
C’était une immigrée fuyant la persécution. Une réfugiée à la recherche d’un havre de paix. Comme tant d’autres avant et après elle, elle était fière d’être américaine.
Pour rendre ce pays qu’elle aimait encore meilleur, elle n’a cessé de défier les conventions et de briser les barrières. Mère dévouée de trois filles qu’elle aimait, elle a travaillé sans relâche pour les élever tout en obtenant son doctorat et en entamant sa carrière. Elle a d’abord exercé ses talents au Sénat au sein du personnel du sénateur Edmund Muskie, puis au Conseil de sécurité nationale sous la présidence de Carter. Elle a ensuite occupé le poste d’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies avant d’entrer dans l’Histoire en tant que première femme secrétaire d’État, nommée par le président Clinton.
Universitaire, enseignante, auteure à succès et plus tard femme d’affaires accomplie, la secrétaire Albright a continué à conseiller les présidents et les membres du Congrès avec une compétence et un sens de la diplomatie inégalés. Dans chacun de ses rôles, elle a fait usage d’une intelligence fulgurante et d’un esprit vif, mais aussi d’une collection inégalée de broches, pour faire progresser la sécurité nationale des États-Unis et promouvoir la paix dans le monde. L’Amérique n’a pas connu de plus fervente avocate de la démocratie et des droits humains que la secrétaire Albright, qui avait personnellement conscience des périls de l’autocratie et les dénonçait avec force.
Travailler avec la secrétaire Albright dans les années 1990 a été l’un des moments forts de ma carrière au Sénat lorsque je siégeais à la commission des affaires étrangères. Alors que le monde se redéfinissait au lendemain de la Guerre froide, nous travaillions ensemble en tant que collègues et amis pour accueillir dans l’OTAN les démocraties nouvellement libérées et faire face aux horreurs du génocide dans les Balkans.
Quand je penserai à Madeleine, je me souviendrai toujours de sa foi fervente dans le fait que « l’Amérique est la nation indispensable ».
Dans les années qui ont suivi son départ du gouvernement, la secrétaire Albright ne s’est jamais détachée de cette conviction. En tant que présidente du National Democratic Institute pendant plus de vingt ans, et par l’intermédiaire d’autres organisations qu’elle a conseillées, elle a continué à défendre les principes démocratiques et leur importance vitale pour les intérêts de l’Amérique en matière de liberté, de prospérité et de sécurité.
Elle a continué à former et à encadrer de nouvelles générations d’experts en politique étrangère à l’université de Georgetown, au Korbel Center for International Studies de l’université de Denver portant le nom de son père, et plus encore. Comme toujours, elle a largement partagé ses idées et sa sagesse, mais elle était tout particulièrement attachée au soutien à la prochaine génération de femmes dirigeantes, notamment par la création de l’Albright Institute for Global Affairs au Wellesley College.
Madeleine a toujours été une force au service de la bonté, de la tolérance, de la dignité, ainsi que de la liberté.
Elle nous manquera beaucoup à Jill et à moi, et nous transmettons notre amour et nos prières à ses filles, Alice, Anne et Katie, à sa sœur Kathy, son frère John, ses six petits-enfants, ainsi qu’à ses neveux et sa petite-nièce.
Voir le contenu d’origine : https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/03/23/statement-of-president-joe-biden-on-the-passing-of-former-secretary-of-state-madeleine-albright/
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.