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Département d’État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d’État
Le 21 janvier 2022
Genève, Suisse
Entretien

QUESTION : Le secrétaire d’État Antony Blinken vient de rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères. Il nous rejoint en direct à l’instant. Monsieur le secrétaire, merci d’être parmi nous ce matin. Je sais que vous avez dit qu’il n’y avait pas eu d’avancées significatives.

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Bonjour, George.

QUESTION : Il y a eu – vous avez dit qu’il n’y a pas eu d’avancées ce matin, mais qu’avez-vous obtenu spécifiquement ?

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : George, nous ne nous attendions pas à des avancées, mais nous essayions de déterminer s’il y avait encore une voie possible pour la diplomatie, le dialogue, pour résoudre une crise que la Russie a créée en amassant 100 000 soldats à la frontière ukrainienne et en menaçant de se livrer à une nouvelle agression contre l’Ukraine.

Et donc au cours des deux dernières semaines, nous avons mené une action diplomatique intense, en particulier des conversations avec la Russie directement, avec les États-Unis à l’OTAN, à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, entre alliés et partenaires. Et sur cette base, le président Biden m’a demandé de rencontrer aujourd’hui mon homologue russe, le ministre des Affaires étrangères Lavrov, pour voir si la diplomatie et un dialogue sont possibles pour résoudre cette crise potentielle et pour voir où nous en étions. Et c’est exactement ce que nous avons fait aujourd’hui.

Nous avons eu l’occasion d’examiner les prochaines étapes possibles, et je pense que nous avons au moins la possibilité de continuer à travailler pour résoudre ce problème de manière diplomatique.

QUESTION :  En résumé, sommes-nous plus proches ou plus éloignés de la guerre ?

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Il faudrait vraiment demander au président Poutine. Ce sera en dernier lieu le président Poutine qui décidera de ce que fera la Russie. Mais voici où nous en sommes : sur la base de ce que nous avons entendu au cours des deux dernières semaines, nous mettrons par écrit à la fois les profondes préoccupations que nous et d’autres alliés et partenaires entretenons au sujet des actions de la Russie, non seulement en ce qui concerne l’Ukraine, mais plus largement s’agissant de certaines de ses actions qui compromettent la sécurité. Nous aborderons certaines des préoccupations dont la Russie nous a fait part et nous mettrons sur la table quelques idées sur la manière dont nous pourrions réellement accroître le sentiment de sécurité de chacun à l’avenir. Et ensuite, sur cette base et sur la base de la réponse de la Russie, nous prévoyons que nous nous réunirons à nouveau et verrons si nous continuons à faire progresser les choses par la voie diplomatique.

Mais George, en même temps que nous faisons cela, nous sommes également très conscients que les forces russes demeurent à la frontière ukrainienne, elle continue d’accroître cette présence, elle continue de prendre des mesures d’escalade et non de désescalade. Et nous continuerons à faire ce que nous avons fait, c’est-à-dire à mettre en place une réponse très forte et unie des alliés et des partenaires à toute nouvelle agression russe. Il est très clair, et je l’ai répété aujourd’hui au ministre Lavrov, que toute nouvelle agression aura des conséquences massives, et de notre part, de celle de l’Europe et d’autres alliés et partenaires.

Et donc il y a essentiellement deux voies possibles. L’une passe par la diplomatie et le dialogue. L’autre est l’agression russe qui s’accompagnera de graves conséquences.

QUESTION :  Même s’il s’agit, pour reprendre les mots du président Biden, d’une incursion mineure en Ukraine ?

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Nous avons été très clairs avec la Russie sur le fait que l’entrée de toute force russe en Ukraine constitue une invasion qui donnera lieu à une réponse très rapide, unie et énergique. En même temps, sur la base du passif, nous sommes parfaitement conscients d’autres choses que la Russie fait sans aller jusqu’à envoyer du personnel en uniforme dans un autre pays, pour tenter de le déstabiliser, de renverser son gouvernement, des actions hybrides, des cyberattaques, etc. J’ai également indiqué clairement au ministre Lavrov que nous y répondrons également de manière rapide, énergique et unie, mais que cette riposte sera proportionnée aux actions de la Russie.

QUESTION : Il ne nous reste qu’environ 15 secondes. Un sommet entre le président [Biden] et le président Poutine sera-t-il nécessaire pour résoudre cette question ?

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Eh bien, ils se sont – comme vous le savez ils se sont rencontrés il y a quelques mois ici même à Genève. Ils ont parlé au téléphone depuis. Ils ont participé à des visioconférences. S’il s’avère productif, utile, d’essayer de résoudre les choses par une conversation directe entre les présidents, nous y sommes certainement prêts. À l’heure actuelle, nous entendons faire le point sur la situation la semaine prochaine après avoir échangé quelques idées avec la Russie, puis, —

QUESTION : Monsieur le secrétaire Blinken, merci beaucoup.


Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-with-george-stephanopoulos-of-abcs-good-morning-america/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

U.S. Department of State

The Lessons of 1989: Freedom and Our Future