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USAID, l’Agence des États-Unis pour le développement international
Le 23 septembre 2021
Allocution virtuelle

MME L’ADMINISTRATRICE POWER : Bonjour à tous. Depuis près de soixante ans, les États-Unis aident nos pays partenaires en Afrique à renforcer leurs institutions gouvernementales tout en investissant dans l’éducation, la sécurité alimentaire, la santé et l’énergie sur l’ensemble du continent.

Ces investissements ont aidé des pays d’Afrique à réaliser des progrès extraordinaires. Ils ont sorti 700 millions de personnes de l’extrême pauvreté depuis 1990 ; considérablement réduit les décès dus au VIH et au paludisme ; et aidé le continent à parvenir à un taux de scolarisation dans le primaire supérieur à celui de toute autre région du monde. La pandémie de COVID-19 a cependant entraîné des reculs sanitaires et économiques catastrophiques, et une augmentation de l’extrême pauvreté pour la première fois en 20 ans.

Et bien qu’à la fondation de l’USAID, notre assistance représentait près de 70 pour cent des flux de capitaux dans le monde, elle n’est aujourd’hui que de 10 pour cent. Quatre-vingt-dix pour cent de tous les flux de capitaux dans le monde proviennent d’entreprises et d’investisseurs comme vous. Et les États-Unis continuent de prendre des mesures pour accroître les investissements du secteur privé en s’engageant à établir des partenariats encore plus solides et plus résilients enracinés dans l’approfondissement de nos liens commerciaux. En juillet, l’administration Biden-Harris, par l’intermédiaire de l’USAID, de l’EXIM et de plus d’une douzaine d’autres agences gouvernementales américaines, a lancé la campagne Prosper Africa Build Together, une initiative pangouvernementale visant à encourager le commerce et les investissements du secteur privé dans toute l’Afrique. Parce que nous savons que les objectifs de développement du monde – et les aspirations des peuples de l’Afrique – ne peuvent être atteints par la seule aide étrangère.

L’année dernière, le continent rassemblait la moitié des économies à la croissance la plus rapide au monde. Et au cours des vingt prochaines années, la population active de l’Afrique sera supérieure à celle de l’Inde et de la Chine. Ce sont des jeunes – alors que le reste du monde vieillit, la main-d’œuvre africaine rajeunit. Ce sont aussi des consommateurs qui veulent les produits, services et technologies les plus récents. Au cours des trois prochaines années — d’ici 2025 — on prévoit que la consommation des ménages en Afrique atteindra 2,1 billions de dollars, et les dépenses des entreprises 3 500 billions de dollars. En tant qu’investisseurs, vous savez que certains de vos rendements les plus importants proviennent d’opportunités auxquelles vos concurrents pourraient renoncer en raison des risques.

L’Afrique a une population de plus d’un milliard d’habitants, qui devrait doubler d’ici 2050, et 60 pour cent des Africains ont moins de 25 ans. Les opportunités de partenariat, de croissance et de prospérité en Afrique sont vraiment immenses. Et grâce à Prosper Africa, les entreprises et les chefs d’entreprises américains bénéficient déjà d’investissements sur les marchés africains à forte croissance.

Des entrepreneurs comme le Dr Thierry Wandji. Thierry a immigré en Amérique en provenance du Cameroun. Après avoir terminé ses études aux États-Unis, Thierry a lancé une petite start-up dans le secteur de la cybersécurité basée à Washington. Passionné par le développement économique de l’Afrique, Thierry a vu dans l’actualité que le Burkina Faso envisageait d’acheter des infrastructures et des services Internet supplémentaires à une multinationale chinoise. Il savait qu’il pouvait monter un meilleur dossier de proposition pour un prix inférieur, mais son entreprise ne disposait pas d’un financement suffisant et il n’avait que deux mois pour produire une étude de faisabilité afin de présenter une candidature.

C’est grâce à Prosper Africa que Thierry a trouvé de l’aide, un conseiller commercial ingénieux nommé Bill Fanjoy. Bill a vu le potentiel de la vision de Thierry et l’a aidé à obtenir des investissements du secteur privé en mettant Thierry en relation avec Cisco Capital. La société de Thierry a obtenu le financement et l’équipement de Cisco et a finalement remporté l’offre. Il a pu battre ses concurrents, en partie grâce à la capacité de son entreprise à créer des emplois et à renforcer les capacités localement au Burkina Faso, en formant des ingénieurs locaux pour gérer l’établissement quelques années seulement après son lancement. Les algorithmes montrent que les opportunités d’investissement dans des pays comme le Burkina Faso sont « limitées » et « risquées », mais lorsque Cisco a vu le contrat de Thierry portant sur des millions de dollars pour étendre l’infrastructure Internet du pays, la société a compris qu’elle avait identifié de la valeur là où d’autres ne l’avaient pas fait. En fait, un cadre de Cisco a expliqué que lorsque Prosper Africa l’a mis en contact avec la start-up de Thierry, il a pu voir des opportunités sur des petits marchés africains auxquels il ne se serait autrement pas intéressé. Grâce à la campagne Prosper Africa Build Together, nous mettons les investisseurs en contact avec ces opportunités – des entreprises mûres pour l’investissement – et nous travaillons pour fournir aux innovateurs comme Thierry le soutien dont ils ont besoin pour se développer.

Pour aider encore plus d’entreprises et de créateurs d’entreprises, l’USAID a récemment annoncé un pipeline d’accords de 10 milliards de dollars pour les partenaires de Prosper Africa grâce au soutien d’investisseurs institutionnels américains et de fonds de pension comme le San Francisco Employees’ Retirement System. Après avoir participé à une délégation dirigée par l’USAID sur le continent, le responsable des investissements de cet organisme a placé son investissement de 100 millions de dollars dans un fonds qui finance des solutions d’énergie propre dans toute l’Afrique. Et dans le cadre du mandat de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, l’AGOA, les centres régionaux de commerce et d’investissement de l’USAID travaillent avec les gouvernements africains et des partenaires industriels pour réduire les délais et le coût des opérations commerciales en rationalisant les procédures douanières pour faciliter la libre circulation des marchandises à travers les frontières. Grâce à ces efforts, nous avons constaté une réduction de 53 pour cent des délais nécessaires pour dédouaner les marchandises à Mombasa et de 65 pour cent à Dar es Salaam et à Accra. Grâce à Prosper Africa, les entreprises et les investisseurs peuvent accéder à des services et ressources du gouvernement américain en matière de commerce et d’investissement allant du renseignement sur les marchés à l’aide aux transactions, au financement, en passant par l’amélioration du climat des affaires au niveau local. Des centaines d’entreprises comme celle de Thierry ont noué des partenariats via Prosper Africa qui leur permettent d’être en contact avec des conseillers réactifs qui contournent les obstacles bureaucratiques, mobilisent les investissements institutionnels et privés et guident nos partenaires dans leurs efforts pour développer leurs activités.

Depuis juin 2019, le gouvernement américain a facilité la conclusion de 800 accords dans 45 pays africains pour des exportations et des investissements d’une valeur estimée à 50 milliards de dollars. Avec Prosper Africa comme intermédiaire, investir dans les marchés africains à croissance rapide permet de donner naissance à des synergies qui favorisent également la croissance chez nous. Nous ouvrons de nouveaux marchés pour les produits américains, mobilisons des milliards de dollars d’investissements du secteur privé américain et finançons des milliers d’emplois pour les travailleurs américains et africains.

Dans quelques instants, nous entendrons le fondateur et président d’United Bank for Africa, Tony Elumelu. Grâce à Prosper Africa, l’USAID est fière de s’associer à United Bank for Africa pour mobiliser des financements pour les entreprises africaines et de la diaspora. Ce sont ces types de relations de longue date sur le continent qui donnent à l’USAID – et aux entreprises américaines – un avantage face à la concurrence sur les marchés émergents. Je tiens à remercier le vice-président par intérim et le premier vice-président d’EXIM de m’avoir donné l’occasion de vous parler aujourd’hui et de son partenariat durable dans le cadre des travaux en cours pour mettre en place une stratégie commerciale et d’investissement plus solide, plus sûre et plus inclusive pour les nations africaines et les États-Unis. J’espère que vous continuerez à dialoguer avec nous dans les mois et les années à venir, via notre centre de ressources numériques sur ProsperAfrica.gov. Il vous permet de vous connecter avec notre équipe de conseillers spécialisés à Prosper Africa qui facilitent l’établissement de nouveaux partenariats et l’approfondissement de notre soutien aux entreprises et aux créateurs d’entreprises sur tout le continent africain et ici aux États-Unis.

Merci beaucoup.


Voir le contenu d’origine : https://www.usaid.gov/news-information/speeches/sep-23-2021-administrator-samantha-power-exim-annual-conference-plenary-session

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

U.S. Department of State

The Lessons of 1989: Freedom and Our Future