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Département d’État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d’État
Le 22 décembre 2022

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN :  C’est formidable de voir tout le monde ici cet après-midi.

Au cours de la première année de notre administration, nous nous sommes concentrés sur la reconstruction et la revitalisation des alliances et des partenariats des États-Unis. Nous avons tissé des liens entre eux et avec de nouvelles coalitions visant à un objectif commun. Comme vous l’avez tous vu, nous avons renouvelé notre engagement au sein de l’OTAN, nos relations avec l’Union européenne, les Nations unies, le G7, l’ANASE, l’OCDE. Nous avons réaffirmé l’importance du Quad et l’avons renforcé. Nous avons formé l’AUKUS, le Conseil du commerce et de la technologie États-Unis-UE, entre autres nombreux groupes.

La logique ici était simple et claire : nous sommes dans une position fondamentalement plus forte pour résoudre les problèmes qui affectent réellement la vie du peuple américain lorsque nous le faisons aux côtés des nombreux pays qui partagent nos intérêts et valeurs fondamentaux.

Au cours de la deuxième année, nous avons montré pourquoi il s’agissait d’un investissement intelligent et important. Qu’il s’agisse de faire face aux menaces et aux risques posés par des concurrents stratégiques, de lutter contre des défis mondiaux tels que la crise climatique et la pandémie, ou de saisir des opportunités pour améliorer la vie des Américains de manière tangible, nos alliances et nos partenariats sont d’une importance vitale.

Nous n’avons cessé d’élargir et d’approfondir notre présence diplomatique dans le monde, en accueillant le Sommet des Amériques, le Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique, le tout premier Sommet États-Unis-Pays insulaires du Pacifique, le Sommet spécial États-Unis-ASEAN.

Nos investissements sans précédent dans notre force économique et notre avance technologique ici chez nous – la loi bipartisane sur les infrastructures, la loi CHIPS, la loi sur la réduction de l’inflation, nous ont permis de bénéficier d’un pouvoir énorme et d’une crédibilité accrue.

Donc, aujourd’hui, si vous n’y voyez pas d’objection, je souhaite mettre en évidence quatre des domaines les plus importants où la diplomatie a donné des résultats en 2022.

Premièrement, nous avons rallié le monde pour faire en sorte que la guerre de la Russie contre l’Ukraine soit un échec stratégique. Depuis le 24 février, nous avons réuni des dizaines d’alliés et de partenaires pour promouvoir une assistance économique, humanitaire et en matière de sécurité au peuple ukrainien alors qu’il défend la démocratie, la souveraineté et l’indépendance de son pays. Notre soutien collectif – notamment maintenant une aide militaire américaine supplémentaire de 1,85 milliard de dollars annoncée par le président hier – a permis aux combattants ukrainiens de lancer une contre-offensive, de libérer leur peuple et de reprendre une plus grande partie de leur territoire.

L’OTAN n’a jamais été aussi forte ni plus unie. L’Alliance a adopté un nouveau concept stratégique et mobilisé davantage de forces et de ressources au service de notre défense collective. Nous avons doublé le nombre de groupements tactiques le long du flanc Est de l’OTAN. Nous avons augmenté les déploiements dans les pays baltes. Nous sommes sur le point d’accueillir la Finlande et la Suède au sein de l’Alliance.

Nous avons travaillé avec des alliés et des partenaires pour appliquer les sanctions et les contrôles à l’exportation les plus sévères jamais imposés au président Poutine et à ceux qui ont permis sa guerre d’agression – réduisant considérablement l’accès de l’armée russe aux fonds, aux biens et aux technologies qui sont essentiels à l’effort de guerre. À tous égards, la machine de guerre russe est dans une situation désespérée. Le leadership diplomatique des États-Unis a été indispensable pour construire et maintenir cette unité d’objectif et aussi cette unité d’action. Pendant ce temps, nous avons utilisé notre force diplomatique pour isoler la Russie aux Nations unies et au sein d’autres organisations internationales, et pour réaffirmer l’adhésion du monde aux principes fondamentaux de la Charte des Nations unies dont le président Poutine tente de se débarrasser.

Maintenant, nous savons qu’un hiver difficile s’annonce pour les Ukrainiens, alors que le président Poutine poursuit sa nouvelle stratégie qui consiste à essayer de faire en sorte que les hommes, les femmes, les enfants et les personnes âgées d’Ukraine meurent de froid. Nous travaillons avec le G7 et d’autres alliés et partenaires pour réparer, remplacer et défendre l’infrastructure énergétique de l’Ukraine, notamment en renforçant sa défense aérienne avancée grâce à des systèmes de précision comme la batterie de missiles Patriot annoncée hier par le président Biden.

Nous serons avec l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra. C’est le message que le président Biden a transmis personnellement au président Zelensky lorsqu’il l’a accueilli à la Maison-Blanche. C’est un engagement soutenu par un accord bipartisan solide et enthousiaste du Congrès, et clairement visible hier soir.

Le maintien de ce soutien est crucial, car le président Poutine continue de ne montrer aucun intérêt pour une diplomatie constructive. Nous convenons avec le président Zelensky que la diplomatie est le seul moyen de mettre définitivement fin à la guerre de la Russie. Tant que le président Poutine n’aura pas changé de cap, la meilleure façon d’améliorer les perspectives d’une paix juste et durable, de faire réellement progresser les perspectives d’une diplomatie significative, est de maintenir notre ferme soutien à l’Ukraine.

Deuxièmement, nous avons accéléré la convergence stratégique avec nos alliés et partenaires sur la république populaire de Chine. Ceci est crucial, car si la Russie représente une menace immédiate pour le système international libre et ouvert, la RPC est notre seul concurrent qui entend à la fois remodeler l’ordre international et qui dispose de plus en plus de la puissance économique, diplomatique, militaire et technologique pour promouvoir cet objectif.

En mai dernier, j’ai exposé notre stratégie pour relever le défi de la RPC : investir dans les fondements de notre force chez nous ; travailler en cohérence avec nos partenaires et alliés ; rivaliser avec la Chine pour défendre nos intérêts et concrétiser notre vision de l’avenir. Notre diplomatie a joué un rôle clé dans la mise en œuvre de cette stratégie.

Nous avons défini une approche affirmative pour un Indopacifique libre et ouvert qui s’appuie sur les points de vue de nombre de nos partenaires à l’intérieur et à l’extérieur de la région, et qui a en retour éclairé leurs propres stratégies. En collaboration avec l’Union européenne, nous avons renforcé les outils complémentaires dont nous disposons pour faire face aux principaux défis posés par la RPC, de la coercition économique aux droits humains. Nous avons approfondi notre coopération en matière de filtrage des investissements et de contrôle des exportations de technologies sensibles et émergentes.

Pour la première fois, le concept stratégique de l’OTAN s’est engagé à relever les défis systémiques de la RPC à la sécurité transatlantique. Nous avons approfondi la coordination de l’Alliance avec l’Australie, le Japon, la république de Corée, la Nouvelle-Zélande et nos autres alliés du Pacifique.

Nous sommes unis dans notre engagement à préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan, et nous continuons à faire part de nos inquiétudes et à prendre des mesures communes concernant les violations des droits de humains par la RPC au Xinjiang et au Tibet, l’érosion de la liberté d’expression et de la presse à Hong Kong.

En dépit de notre rivalité avec la RPC, nous nous sommes efforcés de faire en sorte d’éviter que notre concurrence ne dégénère en conflit. Nous continuerons à gérer cette relation de manière responsable, en nous appuyant sur la discussion franche et productive que le président Biden et le président Xi ont eue à Bali – une conversation que j’ai hâte de poursuivre lors de ma visite en RPC au début de l’année prochaine. Et nous continuerons à poursuivre notre coopération sur les questions qui exigent un travail commun des États-Unis et de la Chine – pour le bien de nos peuples, mais aussi pour le bien des peuples du monde entier.

Troisièmement, nous avons mobilisé de larges coalitions pour apporter des solutions aux défis mondiaux communs auxquels tant d’entre nous sont confrontés, notamment en matière de sécurité alimentaire, de santé, d’énergie et de climat, de croissance économique inclusive – des défis qui ont un impact réel sur la vie et les moyens de subsistance du peuple américain, et que nous ne pouvons résoudre efficacement seuls.

Nous avons pris la tête de la réponse mondiale à une crise de sécurité alimentaire mondiale sans précédent – provoquée par la COVID, le climat et les conflits – aggravée de manière significative par la guerre du président Poutine.

Rien qu’en 2022, nous avons versé 11 milliards de dollars en aide humanitaire et en aide à la sécurité alimentaire. Nous avons organisé une réunion ministérielle et un sommet sur la sécurité alimentaire avec l’Union africaine et l’Union européenne pour rassembler les ressources nécessaires pour sauver des vies dans l’immédiat, mais aussi pour aider les pays à renforcer leur propre capacité de production agricole durable et résiliente.

Nous avons fait des progrès significatifs pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie de COVID-19 – en fournissant près de 20 milliards de dollars dans le cadre de la réponse mondiale, en distribuant plus de 670 millions de doses de vaccins sûrs et efficaces dans plus de 115 pays.

Nous avons lancé et mené le Plan d’action mondial, qui a réuni des dizaines de pays pour injecter des vaccins, renforcer les systèmes de soins de santé, lutter contre les fausses informations et la désinformation.

Nous avons également pris des mesures pour veiller à ce que le monde soit mieux préparé à prévenir, détecter les futures épidémies, et y répondre. Nous avons travaillé avec le G20 pour créer un nouveau fonds de la Banque mondiale pour aider les pays à renforcer leur préparation à une pandémie. Nous formerons 500 000 travailleurs de la santé au cours des cinq prochaines années sur notre propre continent en Amérique latine. Nous investirons 4 milliards de dollars dans le personnel de santé en Afrique d’ici 2025.

En matière de climat, nous avons entrepris des investissements historiques au niveau national et à l’étranger pour accélérer la transition vers une énergie propre et nous adapter aux effets du réchauffement climatique. Ce n’est pas seulement notre responsabilité. Il s’agit également pour nous de l’occasion unique de créer des emplois bien rémunérés pour les Américains.

Nous avons forgé de nouveaux partenariats régionaux pour rendre nos économies plus résilientes, plus durables, plus prospères et plus inclusives, notamment le Cadre économique indopacifique pour la prospérité, dont les membres représentent 40 % du PIB mondial, et le Partenariat des Amériques pour la prospérité économique.

En collaboration avec le G7, nous avons lancé le Partenariat mondial pour l’infrastructure et l’investissement, ou PGII, portant sur un montant de 600 milliards de dollars, afin de définir une alternative transparente et répondant à des normes strictes pour l’investissement dans les infrastructures dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Quatrièmement, nous nous sommes appuyés sur le pouvoir de la diplomatie américaine pour faire progresser la paix et prévenir et atténuer les conflits. Avec mes homologues d’Israël, du Maroc, de Bahreïn, des Émirats arabes unis et d’Égypte, j’ai participé au sommet historique du Néguev pour faire progresser l’intégration et la normalisation au Moyen-Orient.

Nous avons négocié un accord historique entre Israël et le Liban pour résoudre leur différend frontalier maritime historique. Nous avons soutenu les pourparlers menés par les Africains qui ont conduit à la cessation des hostilités entre les forces éthiopiennes et tigréennes. Nous avons contribué à la conclusion d’un accord-cadre pour remettre le Soudan sur la voie d’une démocratie dirigée par des civils. Nous avons contribué à l’obtention – puis à la prolongation – d’une trêve dans le conflit au Yémen.

Et nous avons ramené chez eux des Américains injustement détenus de Russie, d’Iran, du Venezuela, de Birmanie, d’Afghanistan, d’Haïti et d’autres pays. Nous continuerons à travailler chaque jour pour ramener chez eux les Américains détenus arbitrairement dans le monde, et prendrons des mesures pour dissuader et prévenir cette pratique odieuse.

Alors que nous nous tournons vers 2023, nous continuerons à utiliser tous nos outils diplomatiques pour faire avancer ces priorités, et bien d’autres – y compris le maintien de notre engagement envers le peuple afghan, en particulier les personnes qui ont facilité la mission des États-Unis dans ce pays pendant 20 ans, ainsi que pour défendre les droits des femmes et des filles.

Nous nous concentrerons également intensément sur la coordination des efforts internationaux pour lutter contre le fléau du fentanyl et d’autres drogues synthétiques.

Maintenant, j’ai beaucoup parlé de notre travail avec des alliés et des partenaires en 2022 pour relever les plus grands défis d’aujourd’hui. Mais nous avons également simultanément pris des mesures importantes ici, dans ce bâtiment, pour nous assurer que le département d’État est bien positionné pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain et en a les moyens.

Nous avons lancé un nouveau Bureau du cyberespace et de la politique numérique. Nous avons informé le Congrès de notre intention de créer un nouveau Bureau sur la sécurité sanitaire mondiale et la diplomatie. Nous avons créé un Bureau de la Chine pour diriger le développement et la coordination de notre politique envers la RPC. Nous avons élargi notre présence diplomatique dans l’Indopacifique et avons recruté la plus grande promotion d’agents de la fonction publique et des affaires étrangères depuis plus de dix ans. Et nous avons fait d’importants progrès pour attirer et fidéliser un personnel représentatif de notre diversité, l’un des plus grands atouts de notre pays.

Avant de conclure, je veux reconnaître le « nous » derrière tous les progrès que nous avons réalisés à force de travail. Je commencerai par les personnes qui composent le département d’État, en particulier nos agents de la fonction publique et des affaires étrangères, notre personnel local. Ce sont eux qui ont mis en œuvre cette vision – jour après jour. Et pas seulement sur les questions que j’ai soulignées aujourd’hui, mais sur tous les aspects de notre politique étrangère – en travaillant avec nos collègues de l’ensemble du gouvernement américain, en travaillant également avec nos partenaires étrangers.

Je suis on ne peut plus fier de mes collaborateurs. Je ne pourrais pas non plus être plus touché par l’opportunité de servir à leurs côtés. À eux tous, à leurs familles, dont l’amour, le soutien et le sacrifice leur permettent d’assurer ce service, je tiens simplement à dire merci.

Je tiens également à remercier le Congrès pour son partenariat. Selon notre décompte, le département a participé à plus de 3 200 séances d’information, réunions et appels avec le Congrès au cours de l’année écoulée. J’ai personnellement participé à plus de 60 d’entre eux.

Je suis particulièrement reconnaissant aux membres des deux partis qui ont travaillé avec nous pour confirmer 91 candidats cette année – un nombre dont nous espérons qu’il grandira dans les semaines à venir. Parce que lorsque nous avons notre équipe sur le terrain, nous obtenons des résultats.

Enfin, je voudrais remercier tous les correspondants de presse. Le travail que vous faites est indispensable à notre démocratie. Et même s’il n’est pas toujours facile de répondre à vos questions, vous transmettez des informations exactes dans le souci du bien public.  C’est aussi fondamental et aussi simple que cela. Votre travail aide nos citoyens à comprendre les forces qui façonnent leur vie. Il leur donne les moyens de s’impliquer de manière significative dans leurs communautés, leur pays, le monde. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous nous battons avec tant d’énergie pour des médias libres et indépendants dans le monde entier, et c’est pourquoi je vous suis profondément reconnaissant pour le travail que vous faites.

Lorsque j’ai commencé à assumer ces fonctions, beaucoup de gens se demandaient si l’Amérique allait – ou même pourrait – à nouveau occuper une place de leader dans le monde. Ou, d’ailleurs, si le monde le souhaitait.

En 2022, je pense que nous avons répondu à ces questions. Nous avons montré que les États-Unis sont prêts et capables de relever les défis fondamentaux de notre époque. Et des pays du monde entier ont montré pourquoi ils veulent être nos partenaires dans le cadre de l’instauration d’un monde plus libre, plus ouvert, plus sûr et plus prospère.

Sur ce, je vous remercie. C’est avec grand plaisir que je répondrai à quelques questions.


Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-at-a-press-availability-27/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

U.S. Department of State

The Lessons of 1989: Freedom and Our Future