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Département d’État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d’État
Rashad Hussain, ambassadeur itinérant pour la liberté de religion dans le monde
Salle Benjamin Franklin
Washington
Le 2 juin 2022
Allocution

SECRETARY BLINKEN : Bonjour à toutes et à tous. Aujourd’hui, le département d’État publie le Rapport 2021 sur la liberté de religion dans le monde. Ce rapport offre un examen approfondi et factuel de l’état de la liberté de religion dans près de 200 pays et territoires dans le monde. Nous produisons ce document chaque année depuis 1998, initialement sous la direction de la secrétaire d’alors, Mme Albright, dont nous continuons de célébrer la vie et l’héritage.

À l’époque, le Bureau de la liberté de religion dans le monde, qui dirige ce processus annuel de rédaction du rapport, était la seule entité gouvernementale au monde chargée de surveiller et de défendre la liberté de religion dans le monde. Aujourd’hui, plus de 20 ans plus tard, plus de 35 gouvernements et organisations multilatérales ont créé des bureaux qui se consacrent à cet objectif.

Et je voudrais remercier le bureau pour ses travaux, cette année encore, sous la direction de l’ambassadeur Rashad Hussain. Cette équipe a effectué un travail remarquable, et j’apprécie beaucoup ce qu’elle a accompli.

Je tiens également à remercier les centaines de responsables du département d’État qui, dans le monde entier, recueillent des informations et mènent les enquêtes qui sont au cœur de ce rapport. Et nous sommes tous, sans exception, redevables à la société civile, aux chefs religieux, aux organisations religieuses, aux groupes de défense des droits humains, aux journalistes et aux autres personnes qui partagent leurs points de vue et leurs analyses, et qui font le travail essentiel de promotion de la liberté de religion chaque jour dans toutes les régions du monde.

Lorsque la secrétaire Albright a présenté ce rapport pour la première fois, elle a fait remarquer que, dès les premiers jours, les Américains étaient convaincus, et je cite, « que les nations sont plus fortes, et la vie de leurs habitants plus riche, lorsque les citoyens ont la liberté de choisir, de proclamer et d’exercer leur identité religieuse. »

En effet, la liberté de religion est la première liberté inscrite dans la Déclaration des droits de notre Constitution. Elle a été reconnue par les nations du monde entier comme un droit humain, notamment dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Le respect de la liberté de religion n’est pas seulement l’une des valeurs les plus profondes et un droit fondamental. C’est aussi, de mon point de vue, une priorité essentielle de la politique étrangère. En voici les raisons. Nous savons que lorsque le droit fondamental de chaque personne à pratiquer sa foi ou à choisir de ne pas l’observer est respecté, les gens peuvent contribuer pleinement aux succès de leur communauté ; les sociétés entières s’en portent mieux.

En revanche, lorsque les gouvernements nient ce droit, cela enflamme les tensions, sème la division et conduit souvent à l’instabilité et aux conflits.

Le rapport de cette année comprend plusieurs pays où nous constatons des progrès notables, grâce au travail des gouvernements, des organisations de la société civile et des citoyens. Par exemple, l’année dernière, le Royaume du Maroc a lancé une initiative visant à rénover les sites du patrimoine juif, tels que les synagogues et les cimetières, et à inclure l’histoire juive dans le programme des écoles publiques marocaines.

À Taïwan, les autorités facilitent la dénonciation des employeurs qui refusent d’accorder à leurs travailleurs un jour de repos hebdomadaire afin qu’ils puissent assister à des services religieux.

Au Timor oriental, le nouveau président, M. Ramos-Horta, s’est récemment engagé à défendre les droits de tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance religieuse.

En Iraq, les dirigeants nationaux ont accueilli le pape François pour la toute première visite papale dans le pays, où il a organisé des cérémonies chrétiennes et interconfessionnelles à Bagdad, à Mossoul et dans la région kurde iraquienne.

Un dirigeant local de la ville de Nassiriyah, le cheikh Haider al-Dubaisi, s’est ensuite exprimé sur la visite du pape et a déclaré, je cite : « Il est venu alors qu’il pouvait à peine marcher. Il a envoyé un message non seulement aux Iraquiens, mais au monde entier, à savoir que l’Islam et les autres religions peuvent s’asseoir ensemble pacifiquement. »

S’asseoir ensemble pacifiquement. En définitive, ce rapport vise à diffuser ce type de progrès à d’autres régions du monde.

Malheureusement, le rapport montre aussi que nous avons encore du travail à faire. Dans de nombreuses régions du monde, les gouvernements ne respectent pas les droits fondamentaux de leurs citoyens. Certains gouvernements continuent d’utiliser les lois sur le blasphème et l’apostasie, qui interdisent la diffamation et la renonciation à la religion, pour policer le langage des minorités religieuses. D’autres restreignent les expressions de la croyance religieuse comme les restrictions sur les vêtements religieux.

Et toutes les sociétés, y compris la nôtre et celles en Europe, doivent faire davantage pour combattre les formes croissantes de haine, notamment l’antisémitisme et le sentiment antimusulman.

Pour ne citer que quelques exemples, en mars, sur la base d’un examen juridique approfondi des éléments de preuve, j’ai établi que l’armée birmane a commis un génocide et des crimes contre l’humanité dans l’intention de détruire les Rohingyas, majoritairement musulmans, en 2017, intention attestée, entre autres, par des attaques de mosquées, l’utilisation d’insultes religieuses et ethniques, la profanation de corans, parmi, là encore, de nombreuses autres actions.

En Érythrée, seuls quatre groupes religieux sont autorisés à pratiquer leur foi librement, tandis que des membres d’autres groupes religieux minoritaires ont été détenus, arrêtés, forcés de renier leur foi comme condition préalable à leur libération.

En Arabie saoudite, nous reconnaissons les importantes mesures prises récemment pour accroître le dialogue interconfessionnel et la tolérance religieuse. Cependant, la pratique publique de toute autre foi que l’islam reste illégale et le gouvernement continue de discriminer les membres des communautés religieuses minoritaires.

La Chine continue son génocide et sa répression des Ouïghours, majoritairement musulmans, et d’autres groupes religieux minoritaires. Depuis avril 2017, plus d’un million d’Ouïghours, d’ethnies kazakhes, kirghizes et autres ont été détenus dans des camps d’internement au Xinjiang. La république populaire de Chine (RPC) continue de harceler les adeptes d’autres religions qu’elle juge non conformes à la doctrine du Parti communiste chinois, notamment en détruisant des lieux de culte bouddhistes, chrétiens, islamiques et taoïstes et en érigeant des obstacles à l’emploi et au logement pour les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes tibétains et les pratiquants du Falun Gong.

En Afghanistan, les conditions de la liberté de religion se sont considérablement détériorées sous le régime des talibans, notamment en raison de la répression des droits fondamentaux des femmes et des filles à recevoir une éducation, à travailler et à s’engager dans la société, souvent au nom de la religion. Pendant ce temps, Daech-K mène des attaques de plus en plus violentes contre les minorités religieuses, notamment les chiites Hazaras.

Au Pakistan, au moins 16 personnes accusées de blasphème ont été condamnées à mort par des tribunaux pakistanais en 2021, bien qu’aucune de ces sentences n’ait encore été exécutée.

Au-delà de ces pays, le rapport documente la façon dont la liberté de religion et les droits des minorités religieuses sont menacés dans les communautés du monde entier.

Par exemple, en Inde, la plus grande démocratie du monde et foyer d’une grande diversité de croyances, nous avons assisté à une augmentation des attaques contre les personnes et les lieux de culte ; au Vietnam, où les autorités harcèlent les membres de communautés religieuses non enregistrées ; au Nigeria, où les gouvernements de plusieurs États utilisent des lois contre la diffamation et le blasphème pour punir les personnes qui expriment leurs croyances.

Les États-Unis continueront de défendre la liberté de religion dans le monde entier. Nous continuerons à travailler aux côtés d’autres gouvernements, d’organisations multilatérales et de la société civile pour le faire, notamment le mois prochain lors de la réunion ministérielle du Royaume-Uni pour faire progresser la liberté de religion.

Au cœur de notre travail, il s’agit de veiller à ce que chacun ait la liberté de poursuivre la tradition spirituelle qui donne le plus de sens à son passage sur Terre. Il s’agit de donner aux gens la possibilité de s’exprimer librement, ce qui fait partie de leur identité pleine et entière. C’est cela le progrès. C’est le progrès que ce rapport espère contribuer à créer.

Je tiens donc à remercier une fois de plus toutes celles et tous ceux dont le travail assidu a rendu ce rapport possible. Et sur ce, je veux passer la parole à la personne qui a peut-être travaillé le plus dur, l’ambassadeur Hussain, pour mettre en lumière quelques thèmes du rapport de cette année. Rashad, c’est à vous. (Applaudissements.)

AMBASSADEUR HUSSAIN : Merci beaucoup, Monsieur le secrétaire. Je voudrais remercier le président Biden, la vice-présidente Harris et le secrétaire Blinken d’avoir mené les initiatives des États-Unis dans le monde pour défendre et faire progresser les droits humains, et notamment la liberté de religion dans le monde entier. Et je suis reconnaissant à nos collègues des gouvernements et aux milliers de partenaires de la société civile aux États-Unis et dans le monde entier, des partenaires de tous les horizons politiques et confessionnels, qui ont joué un rôle déterminant dans l’élaboration du rapport.

La liberté de religion est un élément essentiel de l’histoire américaine. Notre nation a été fondée au fil des siècles par des personnes fuyant les persécutions religieuses. Il est donc naturel que la liberté de religion soit inscrite dans les documents fondateurs de l’Amérique, notamment dans le premier amendement de notre Constitution, dans notre Déclaration des droits. La liberté de religion est également un droit universel inscrit dans plusieurs instruments et pactes internationaux, notamment dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Plus tôt dans la journée, nous avons transmis au Congrès le rapport de plus de 2 000 pages sur la liberté de religion dans le monde de cette année. Je tiens à remercier Bob Boehme, son équipe de rédaction et nos collègues des ambassades et des missions diplomatiques du monde entier pour leur travail inlassable de collecte des informations contenues dans le rapport de cette année.

Le rapport donne la parole à d’innombrables personnes dans le monde qui ont été tuées, battues, menacées, harcelées ou emprisonnées pour avoir cherché à exercer leurs croyances conformément aux préceptes de leur conscience. Les États-Unis continueront de défendre celles et ceux qui sont opprimés dans le monde entier.

Les pages du rapport de cette année contiennent les histoires d’individus qui ont enduré des persécutions indicibles, de gouvernements qui ont cherché à restreindre la croyance, la pratique et l’expression religieuses de personnes appartenant à un large éventail de traditions religieuses. Des acteurs non étatiques ont pris pour cible des groupes religieux, attaqué des lieux de culte et vilipendé des groupes religieux, ethniques et raciaux dans leurs récits haineux, notamment sur les plateformes de réseaux sociaux. Qu’il s’agisse des témoins de Jéhovah en Russie, des juifs en Europe, des baha’is en Iran, des chrétiens en Corée du Nord, au Nigeria et en Arabie saoudite, des musulmans en Birmanie et en Chine, des catholiques au Nicaragua, ou encore des athées et des humanistes du monde entier, aucune communauté n’est à l’abri de ces exactions.

J’aimerais exposer trois thèmes clés du rapport.

Premièrement, trop de gouvernements utilisent des lois et des politiques discriminatoires et maltraitent leur propre population. Ces dernières années, nous avons assisté à deux génocides de communautés religieuses minoritaires, en Chine et en Birmanie.

Deuxièmement, la montée de l’intolérance et de la haine dans les sociétés alimente la violence et les conflits dans le monde entier. Les gouvernements ne doivent pas se taire ou rester les bras croisés face à une telle oppression.

Troisièmement, une puissante collaboration entre la société civile, les gouvernements et les partenaires multilatéraux a permis de réaliser certains progrès et donne de l’espoir pour relever ces défis complexes.

Pour donner des exemples concrets de la façon dont ces thèmes se manifestent dans le monde entier : tout d’abord, beaucoup trop de gouvernements ne se laissent pas décourager dans leur répression de leurs citoyens. Il n’est pas surprenant que la république populaire de Chine en soit un exemple flagrant. Le gouvernement de la RPC continue de commettre un génocide et des crimes contre l’humanité à l’encontre des Ouïghours, majoritairement musulmans, et des membres d’autres groupes ethniques et religieux minoritaires. La RPC utilise des technologies émergentes sophistiquées telles que l’IA et la reconnaissance faciale pour surveiller et maintenir le contrôle de sa prison à ciel ouvert au Xinjiang. Derrière toutes les preuves et les données, les nombreux rapports faisant état de décès, de torture et d’abus physiques en détention, il y a des milliers de membres de familles ouïghoures ; les filles et les fils veulent désespérément savoir où sont leurs parents, mais sont terrifiés par les nouvelles qu’ils pourraient découvrir et se demandent s’ils seront un jour réunis en toute sécurité.

Le gouvernement de la RPC a également continué de réprimer les bouddhistes tibétains. Les autorités ont arrêté, torturé et commis d’autres abus à l’encontre de Tibétains qui promouvaient leur langue et leur culture, possédaient des photos et des écrits du Dalaï-Lama ou pratiquaient leur religion dans des monastères bouddhistes. Le secrétaire Blinken a récemment établi que l’armée birmane avait commis un génocide et des crimes contre l’humanité à l’encontre des Rohingyas. En Birmanie, des communautés déjà vulnérables, notamment des leaders de la société civile et des membres de groupes religieux et ethniques minoritaires, continuent d’être exposées à des risques accrus d’atrocités et d’autres abus.

Après avoir été désignée comme pays particulièrement préoccupant pour la première fois l’année dernière, la Russie a multiplié les atteintes à la liberté de religion au lieu de faire machine arrière. Les tribunaux russes prononcent régulièrement de nouvelles peines d’emprisonnement excessives à l’encontre de personnes exerçant leur liberté de religion, et les autorités russes effectuent des centaines de perquisitions à domicile contre des personnes soupçonnées d’extrémisme, qui s’accompagnent souvent de violences. Le président Poutine a cherché à justifier l’invasion non provoquée et injustifiée de l’Ukraine par le prétexte de toute évidence faux de la dénazification. Le monde voit clairement ce mensonge et est, au contraire, témoin de la répression brutale de la Russie, notamment la répression des chefs religieux et la destruction effroyable des sites religieux.

Les conditions de la liberté de religion en Afghanistan se sont détériorées depuis la prise de contrôle par les talibans. Le régime taliban et le groupe militant rival Daech-K ont détenu, intimidé, menacé et attaqué des membres de communautés religieuses minoritaires. Et comme l’a déclaré le secrétaire d’État, en Inde, certains responsables ignorent, voire soutiennent les attaques croissantes contre les personnes et les lieux de culte.

Pour approfondir le deuxième thème du rapport, la montée de l’intolérance et de la haine dans les sociétés alimente la violence et les conflits dans le monde de diverses manières. Les gouvernements doivent se prononcer et protéger les personnes vulnérables et marginalisées. L’antisémitisme, la haine contre les musulmans et la xénophobie sont en hausse dans de nombreux pays. Le recul démocratique, ainsi que la montée du nationalisme et de la rhétorique et des politiques nativistes ont été utilisés pour justifier la violence envers les membres de groupes ethniques ou religieux minoritaires et les peuples historiquement marginalisés. Les plateformes de réseaux sociaux sont utilisées pour diffuser des discours de haine et pour inciter à la violence en vilipendant et en menaçant les membres des minorités religieuses.

Enfin, j’aimerais en dire un peu plus sur le troisième thème du rapport, à savoir comment la collaboration entre la société civile et le gouvernement a permis de réaliser certains progrès. Bien que ce rapport brosse un tableau difficile de l’état de la liberté de religion dans le monde, nous gardons espoir en l’avenir. Les groupes de la société civile et les pays du monde entier sont essentiels à ce rapport et à notre travail. Leur action permet de faire évoluer les lois, de faire remonter les noms des prisonniers, de fournir des avocats pour lutter contre les accusations fallacieuses et de pousser les gouvernements, y compris le nôtre, à faire ce qu’il faut. J’ai eu l’occasion de travailler avec la société civile sur de puissantes initiatives, telles que la déclaration de Marrakech, qui affirme les droits des chrétiens et des autres minorités religieuses dans les pays à majorité musulmane, et le processus d’Istanbul, qui rejette la criminalisation du blasphème.

Des sociétés civiles indépendantes et fortes aident les gouvernements à résoudre les problèmes et à mieux servir leurs citoyens en faisant la lumière sur les questions les plus importantes. Là où la société civile prospère, les gouvernements fonctionnent avec plus de transparence et de responsabilité, ce qui a un impact tangible sur la vie des citoyens. Nous devons écouter et renforcer les voix de la société civile, y compris celles qui divergent des opinions majoritaires ou qui critiquent le gouvernement, afin d’œuvrer à un avenir plus juste et plus pacifique pour nous tous. Le changement n’est possible que grâce au travail assidu des groupes et des individus qui se consacrent à la lutte pour ces droits. Aujourd’hui, plus que jamais, nous disposons d’outils pour faciliter la circulation de l’information et tenir les individus informés. Nous disposons de mécanismes permettant de faire la lumière sur les abus qui ont lieu et nous avons les moyens de demander des comptes aux acteurs malveillants.

Nous avons plus de partenaires dans cette démarche que jamais auparavant, y compris les chefs religieux. La religion peut être une force puissante pour le bien, et elle ne devrait jamais être utilisée pour nuire aux gens. Notre plus grand espoir est qu’ensemble nous puissions unir nos efforts pour garantir le respect de la liberté de religion ou de conviction pour tous les peuples du monde, et que nous continuions à être solidaires de toutes les personnes qui cherchent à exercer leurs convictions.

Je vous remercie. (Applaudissements.)

SECRETARY BLINKEN : Merci à toutes et à tous. J’apprécie votre excellent travail. (Applaudissements.)


Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-and-ambassador-at-large-for-international-religious-freedom-rashad-hussain-on-the-2021-report-on-international-religious-freedom/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

U.S. Department of State

The Lessons of 1989: Freedom and Our Future