Département d’État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d’État
Le 1er novembre 2021
Allocution
Glasgow, Royaume-Uni
LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Bonjour. C’est un grand plaisir de me joindre à vous tous pour ce qui est le lancement officiel de l’U.S. Center ici à la COP26. Et je tiens à remercier toutes celles et ceux, au sein du gouvernement américain, qui ont assuré la réalisation de ce grand rendez-vous.
Au cours des deux prochaines semaines, nous serons l’hôte de dizaines de conversations qui rassembleront des centaines de personnes ici à Glasgow, et des milliers d’autres en ligne, et ce, en vue d’intensifier notre réponse à la crise climatique.
Comme vous l’avez vu dans cette vidéo, la lutte contre la crise climatique ne relève pas d’une seule agence ou d’un seul département du gouvernement américain, parce que le changement climatique ne menace pas seulement notre économie, nos infrastructures ou notre sécurité nationale. Il menace tout cela, et plus encore.
La semaine dernière, deux documents très convaincants nous ont rappelé cette réalité. Le premier est un rapport détaillé du directeur du renseignement national des États-Unis. Il expose les éléments qui montrent indiscutablement comment le changement climatique favorise l’instabilité régionale et met à mal pratiquement tous les aspects de la vie humaine, depuis l’insécurité alimentaire et hydrique aux schémas migratoires. Les conversations que j’ai eues avec des collègues du monde entier m’ont permis de constater qu’il s’agit de luttes de plus en plus fréquentes, auxquelles ils sont confrontés au quotidien dans leur pays. Et dans notre pays, nous constatons également les effets du changement climatique, qu’il s’agisse de la sécheresse dans certains endroits, d’inondations dans d’autres, de tempêtes plus intenses, des saisons de la faune plus longues et plus destructrices – pardon, je voulais des dire des saisons des feux de forêt.
Le deuxième document récent est le rapport annuel des Nations Unies sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, qui traite des effets croissants du changement climatique sur les personnes et les populations les plus vulnérables dans le monde. (Nous avons un problème de micro ?) Ce rapport a clairement montré l’impératif qui s’impose à nous de renforcer à la fois notre ambition et notre action au cours de cette décennie décisive si nous voulons contenir le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius et éviter une catastrophe climatique.
Cela fait des années que des Américains de tous horizons – des gouverneurs, des maires, des militants, des chefs d’entreprise – effectuent au quotidien le travail difficile de la réduction de ces émissions et du renforcement de la résilience, en étroite coordination avec leurs amis du monde entier. Et quelques heures seulement après son entrée en fonction, le 20 janvier, le président Biden a réintégré l’Accord de Paris. Peu après, il a réuni 40 dirigeants mondiaux, dont les 17 principaux émetteurs de gaz à effet de serre, pour le sommet des dirigeants sur le climat. À cette occasion, il a annoncé un nouvel engagement audacieux des États-Unis, à savoir la réduction de 50 à 52 % des émissions d’ici 2030. Cet objectif nous met sur la voie de zéro émission nette à l’horizon 2050.
L’envoyé spécial du président pour le climat, John Kerry, expliquera comment, ici à Glasgow, nous allons définir la voie à suivre pour atteindre cet objectif.
Le président Biden a également dit à son équipe d’intégrer l’action climatique dans tout ce que nous entreprenons à tous les niveaux du gouvernement, pas seulement dans notre politique intérieure, dont la conseillère nationale pour le climat Gina McCarthy parlera bientôt, mais aussi dans notre politique étrangère et dans notre sécurité nationale. Ce processus est déjà bien engagé au département d’État, en grande partie grâce au leadership de John Kerry et de son équipe exceptionnelle. Nous avons créé de nouveaux postes au sein du Service extérieur consacrés à plein temps aux questions climatiques, un dans chaque bureau régional et dans des postes déterminants à l’étranger, comme en Inde et au Brésil. Et nous cherchons à obtenir des fonds pour sensibiliser et former les membres du Service extérieur dans le monde entier en matière de diplomatie climatique.
Ici, à la COP26, cette diplomatie climatique va continuer. L’envoyé spécial Kerry expliquera plus en détail ce que nous espérons accomplir ici, mais pour l’instant, je dirai simplement que nous travaillons avec nos alliés et que nous faisons d’énormes progrès. Au cours des derniers mois, nous avons mobilisé les engagements les plus forts et les plus concrets jamais pris par les pays pour lutter contre la crise climatique. Nous avons considérablement réduit l’écart entre les ambitions et les besoins. De plus en plus de pays se fixent des objectifs plus audacieux et se rapprochent du point où, selon nous, ils devraient se trouver. Mais nous avons encore du travail à faire.
Trop de pays n’ont pas encore fait le nécessaire, et nous ne devrions pas quitter Glasgow sans le reconnaître ni sans affirmer clairement notre intention de renforcer les ambitions climatiques et l’action climatique de manière substantielle dans les mois et les années qui viennent. C’est une décennie décisive. Nous devons en profiter.
Bien sûr, ce n’est pas un problème que nous pouvons résoudre seulement par l’action des gouvernements nationaux. Il faut que la société civile continue de montrer la voie, en apportant du savoir-faire, en éduquant le public, en bâtissant des coalitions qui mettent les décideurs politiques comme nous face à leurs responsabilités. Il faut que les gouvernements locaux et nationaux continuent de développer et de mettre en œuvre des initiatives créatives sur le terrain. Et il faut que les entreprises effectuent les investissements qui nous mèneront à zéro émission nette. C’est la chose intelligente à faire pour les entreprises et c’est ce qu’il convient de faire. L’économie verte est l’avenir, et les entreprises qui font les bons investissements aujourd’hui en récolteront les fruits pendant les années à venir.
Au cours des deux semaines prochaines, l’U.S. Center réunira des dirigeants de tous ces secteurs — du gouvernement, des entreprises, de la société civile — afin de faire cause commune pour les besoins de l’action climatique. Nous aborderons des sujets comme les partenariats que nous établissons pour renforcer la résilience des populations vulnérables ; les initiatives que nous avons lancées pour protéger les forêts tropicales ; les efforts que nous déployons pour veiller à ce que la transition vers l’avenir de l’énergie propre soit ancrée dans l’équité, de sorte les riches ne soient pas les seuls à en profiter.
Vous êtes nombreux, ici, à avoir souligné dans vos activités militantes et votre mobilisation le fait que l’action pour le climat n’est pas une question de sacrifice. Il s’agit d’opportunité. Il s’agit d’innovation. Il s’agit de prospérité. Il s’agit de justice. Et il s’agit de construire un avenir dont nous pouvons tous être fiers et l’avenir que nos enfants et petits-enfants méritent. Je suis donc très honoré de mener ce combat avec vous tous, de travailler ensemble pour consolider nos progrès ici, en Écosse, ainsi que dans les mois et les années à venir.
Et maintenant, c’est un privilège et un plaisir particuliers de vous présenter quelqu’un qui a consacré des années à la lutte contre le changement climatique, et qui a fait énormément pour attirer l’attention du monde sur cette question. En ce moment crucial, le président Biden lui a fait confiance pour rallier le monde autour de cette cause, et nous sommes tous en meilleure posture du fait qu’il a accepté cette responsabilité. Mesdames et messieurs, John Kerry. (Applaudissements.)
Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-at-the-cop26-u-s-center-opening-event/
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.