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Département d’État des États-Unis
Le 25 juin 2021
EXTRAITS

M. ICE : Oui, merci. Bonjour à tous, et merci de vous joindre à nous aujourd’hui. J’ai le plaisir de vous accueillir à cet appel qui présente un aperçu du voyage du secrétaire Blinken en Italie pour des réunions sur la Syrie, de la Coalition contre Daech et du G20. Le voyage a été annoncé officiellement le 18 juin.

Avant de commencer, j’aimerais vous rappeler rapidement que cet appel est officiel, mais que le contenu en est sous embargo jusqu’à sa conclusion. J’ajouterai également que nous nous attacherons plus particulièrement à répondre aux questions et à diffuser des informations sur ce voyage. Comme toujours, une transcription de cet appel sera publiée sur state.gov.

Et encore une fois, dans cette perspective, nous parlerons de la réunion sur la Syrie, de la Coalition contre Daech et du G20, donc je vous demanderais de limiter vos questions à ces sujets.

Maintenant, j’ai le plaisir de vous informer que nous avons avec nous aujourd’hui le secrétaire adjoint par intérim du bureau des Affaires du Proche-Orient, Joey Hood ; le directeur par intérim du bureau de l’Envoyé spécial de la Coalition contre Daech, Patrick Worman ; et la directrice du bureau des Affaires monétaires du bureau des Affaires économiques et commerciales, Susannah Cooper. Ce sont les trois personnes qui vous parleront aujourd’hui. Et pour commencer, je vais demander à nos intervenants de donner un aperçu de ces segments du voyage du secrétaire Blinken, et ensuite nous répondrons à certaines de vos questions.

Et sur ce, je vais maintenant passer le relai au secrétaire adjoint par intérim Hood pour commencer.

M. HOOD : Merci beaucoup, JT. Bonjour à tous. Merci de vous joindre à nous aujourd’hui.

Le secrétaire [d’État] et le ministre italien des Affaires étrangères De Maio co-organiseront le 28 juin une réunion ministérielle sur la Syrie pour parler de la crise dans ce pays.

La réunion sera l’occasion pour le secrétaire de communiquer directement avec les principaux alliés et pays alors que nous continuons de discuter de la meilleure façon de résoudre cette crise.

Et au cours de la réunion, le secrétaire soulignera l’importance de la réponse aux besoins humanitaires dans tout le pays, en particulier grâce au mécanisme transfrontalier des Nations unies et à son élargissement.

Les États-Unis appuient toutes les formes d’assistance au peuple syrien – nous tenons à le dire clairement – y compris l’assistance de Damas au-delà de la ligne de démarcation. Mais en fait, cette aide ne peut à elle seule répondre aux besoins actuels en Syrie. L’aide transfrontalière est essentielle pour éviter une catastrophe humanitaire plus grave dans ce pays.

Le secrétaire d’État affirmera également clairement notre soutien à un cessez-le-feu immédiat à l’échelle nationale afin d’assurer l’acheminement de l’aide en toute sécurité et de soulager les souffrances du peuple syrien.

Nous entendons conserver une présence militaire limitée dans le nord-est dans le seul but de vaincre Daech en partenariat avec les Forces démocratiques syriennes et de stabiliser les zones libérées de ce groupe.

La stabilité en Syrie, et dans l’ensemble de la région, n’est possible que dans le cadre d’un processus politique représentatif de la volonté de tous les Syriens. Nous sommes déterminés à travailler avec nos alliés, nos partenaires et l’ONU, pour veiller à ce qu’une solution politique durable reste possible. La communauté internationale doit réaffirmer sa détermination commune à garantir la protection, la dignité et les droits de l’homme du peuple syrien.

Il ne peut y avoir de fin durable au conflit sans progrès dans ce domaine.

Nous sommes reconnaissants à l’Italie d’avoir co-organisé cette réunion ministérielle. L’engagement de l’Italie envers la Syrie a été essentiel pour coordonner les efforts humanitaires internationaux et en vue de faciliter l’accès à l’aide pour des millions de Syriens qui en ont désespérément besoin.

Et maintenant, j’ai le grand plaisir de passer la parole à Patrick Worman de notre bureau de l’Envoyé spécial de la Coalition contre Daech.

Patrick, à vous.

M. WORMAN : Joey, merci, et bonjour à tous, et merci pour cette occasion de m’exprimer aujourd’hui.

Depuis la défaite territoriale complète de Daech en 2019 et la fin des opérations de combat importantes, notre travail n’a pas cessé. Daech reste un ennemi déterminé. Il y a encore beaucoup de travail à faire en Iraq et en Syrie où Daech continue de mener des attaques et de semer la peur au sein des populations locales.

Nous poursuivons l’intensification de nos efforts pour contrer le réseau mondial de branches et d’affiliés de Daech, ainsi que son idéologie perverse et sa capacité à planifier des attentats terroristes.

L’administration Biden s’est engagée à poursuivre l’importante mission de vaincre Daech. La Coalition mondiale contre Daech de 83 membres reste d’une importance cruciale pour notre lutte sur la voie de la défaite durable de Daech.

C’est pourquoi nous nous réjouissons que la coalition puisse se réunir à nouveau en personne. Ce sera la première réunion ministérielle de la Coalition complète en présentiel depuis février 2019. Lors de notre réunion à Rome, nous discuterons des principaux objectifs de nos efforts actuels. Les ministres y discuteront des moyens de maintenir la pression en Iraq et en Syrie et de contrer les réseaux de Daech à l’échelle mondiale, y compris en Afrique.

La Coalition en Iraq a pour mission de faciliter les activités du gouvernement iraquien pour assurer la défaite durable de Daech.

Nous nous engageons à travailler avec le gouvernement de l’Iraq pour cibler les cellules restantes de Daech, faire en sorte que cette organisation ne dispose plus d’endroits où se réfugier, et éliminer les réseaux médiatiques, financiers et de facilitation de Daech. Il s’agit notamment de fournir un appui aux opérations antiterroristes iraquiennes et de continuer à faciliter la mise en place par le gouvernement iraquien d’une force de sécurité iraquienne professionnelle et compétente. Notre partenariat politique et militaire profond avec le gouvernement iraquien a été essentiel à nos récents succès et sera la clef de tout succès futur.

En plus de la sécurité, nous devons également remédier aux carences qui subsistent en matière de stabilisation humanitaire et de relèvement rapide, afin d’aider les victimes des atrocités commises par Daech et les autres personnes touchées par le conflit à se rétablir, et de réduire ainsi au minimum la capacité de recrutement et de résurgence de Daech. Dans le cadre de l’action civile, il sera essentiel de veiller à ce que les membres de Daech assument la responsabilité de leurs crimes, et de faciliter la réconciliation communautaire pour contrer les messages de Daech et lutter contre son idéologie dépravée. Les efforts de responsabilisation doivent s’accompagner d’un soutien aux survivants des atrocités de Daech afin d’accroître leur accès aux services juridiques et psychosociaux nécessaires à leur cheminement vers la guérison, mais aussi d’amplifier leurs voix dans toutes les discussions sur la justice et l’avenir de la Syrie et de l’Iraq. Nous continuerons à fournir une assistance ciblée aux actions en faveur de la justice et de la responsabilisation et d’apporter aux survivants des crimes de Daech l’aide qu’ils méritent.

Bien que nous ayons réussi à faciliter le retour volontaire et en toute sécurité de plus de 4 millions d’Iraquiens dans leurs foyers, 1,2 million d’entre eux sont toujours déplacés. Certains devront être réintégrés dans les communautés locales, Pour d’autres des problèmes politiques et sécuritaires complexes devront être résolus avant qu’ils puissent rentrer chez eux en toute sécurité.

La coalition continuera de faire pression sur le gouvernement iraquien pour qu’il fasse davantage en faveur du relèvement, de la réconciliation et de la décentralisation accrue dans les zones libérées afin de relever ce défi.

En Syrie, grâce à un travail par, avec et par l’intermédiaire des Forces démocratiques syriennes, la coalition a effectivement assuré la défaite territoriale de Daech en Syrie à un coût exceptionnellement bas et avec un très petit nombre de victimes pour les forces de la coalition, bien que nous devions reconnaître le lourd tribut payé par les FDS, de plus de 11 000 tués au combat et de dizaines de milliers de blessés.

Le président Biden a exprimé son soutien au maintien de notre petit contingent américain dans le nord-est de la Syrie pour épauler les partenaires locaux et prévenir une résurgence de Daech.

Nous continuons à surveiller les activités de Daech dans tout le pays et avons conscience du fait que Daech a poursuivi ses efforts pour se regrouper et perpétrer des attaques, mais cette organisation a été en mesure de le faire plus efficacement dans les zones non contrôlées par les FDS, en particulier dans le désert de Badiya. Nous continuons à conseiller et appuyer les opérations antiterroristes contre les restes de Daech dans le nord-est et à mener des frappes contre des cibles de Daech et d’Al-Qaïda dans toute la Syrie. Nous comptons également sur les FDS pour assurer la sécurité nécessaire à l’acheminement de l’aide humanitaire et de l’aide à la stabilisation dans le nord-est, qui est plus que jamais nécessaire pour répondre aux besoins des habitants compte tenu des difficultés économiques dans le nord-est, et à la stabilisation des zones libérées pour permettre le retour des personnes déplacées.

Les 10 000 combattants de Daech capturés, en détention dans des centres improvisés par les FDS, et des dizaines de milliers de femmes et d’enfants qui se trouvent dans des camps humanitaires présentant d’importants problèmes de sécurité et exposés aux tentatives d’exploitation de Daech restent préoccupants dans le nord-est.

En ce qui concerne les détenus, la coalition s’efforce de faire en sorte que 2 000 combattants terroristes étrangers et 2 000 Iraquiens détenus par les FDS soient finalement renvoyés dans leur pays d’origine et y répondent de leurs actes. Le soutien des États-Unis et de la coalition aux centres de détention des FDS est essentiel, mais il serait mal avisé d’y voir une solution à long terme. Le rapatriement, suivi de poursuites ou d’une réintégration selon le cas, est la seule solution à long terme pour les non-Syriens.

Pour améliorer la sécurité à long terme, nous continuons à encourager les rapatriements et à faciliter le retour des personnes déplacées par le biais d’une aide à la stabilisation. Les organismes humanitaires fournissent un soutien psychosocial de base à certains résidents du camp, en particulier plus de 40 000 enfants. Mais un soutien psychosocial plus approfondi, des services axés sur les enfants, une protection et des activités éducatives, en particulier dans les zones où retournent les Syriens qui quittent al-Hol, sont nécessaires comme base de tout effort futur de désengagement et de réintégration.

Nous travaillons avec nos partenaires pour envisager des moyens de soutenir les organismes humanitaires qui fournissent des services à ces populations. Ces questions sont exceptionnellement complexes et englobent la lutte contre le terrorisme, la sécurité et les impératifs humanitaires. Nous continuerons à travailler avec diligence avec nos partenaires sur toute la gamme des questions soulevées par ce problème épineux.

En dépit de revers territoriaux en Iraq et en Syrie, Daech se développe activement à l’échelle mondiale. Nous continuons de nous concentrer sur la poursuite des efforts sur le territoire de base, tout en exerçant une pression croissante sur les réseaux mondiaux de Daech. L’organisation s’est efforcée de rendre ses branches et ses réseaux plus résilients et continue d’exploiter les zones d’instabilité et de conflit locales pour recruter et former de nouvelles générations de combattants terroristes.

La coalition discutera des nouveaux défis que présente Daech en Afrique, en mettant l’accent sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Aucune de ses branches n’a renoncé à son allégeance à Daech, malgré ses revers territoriaux. Ces branches ont également servi de facilitateurs transrégionaux, et ont facilité l’organisation, le recueil de fonds, la communication, le recrutement, la formation et la production de contenu médiatique, la poursuite des activités terroristes locales et la planification des opérations.

Bien que chaque branche demeure unique, avec des motivations locales et opportunistes, les échanges d’informations et de renseignements de la coalition, ainsi que d’expertise et de leçons apprises en Iraq et en Syrie, se poursuivent et sont encouragés entre les partenaires de la coalition et par l’intermédiaire de groupes de travail choisis pour faire face à la menace de Daech au niveau mondial.

Les 83 membres de notre coalition mondiale continueront de s’appuyer sur tous les éléments du pouvoir national – les forces armées, le renseignement, la diplomatie, l’économie, les forces de l’ordre et la force de nos communautés pour vaincre cette organisation terroriste brutale, tout en reconnaissant qu’il n’y a pas d’approche unique pour la défaite mondiale de Daech. En effet, la plupart des approches ne correspondront pas aux efforts militaires en place en Iraq et en Syrie.

Eh bien, je vous remercie encore une fois de m’avoir donné l’occasion de m’adresser à vous aujourd’hui, et c’est avec plaisir que je répondrai à vos questions.

Et sur ce, je vais maintenant passer la parole à Susannah.

MME COOPER : Merci beaucoup, Patrick. Au sommet du G7 en Cornouailles, le président Biden a souligné l’engagement des États-Unis envers le multilatéralisme, un thème que reprendra le secrétaire Blinken lors de son voyage des 28 et 29 juin aux réunions des ministres des Affaires étrangères et du Développement du G20 à Bari et Matera, en Italie.

Les membres du G20 représentent plus de 80 % du produit intérieur brut mondial, les trois quarts du commerce mondial et au moins les trois quarts des émissions mondiales, ainsi que les deux tiers de la population mondiale, de sorte qu’il s’agit d’une plateforme importante pour la coordination des politiques économiques internationales.

Cet engagement est l’occasion pour le secrétaire d’encourager une plus grande coopération dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, la lutte contre la crise climatique, le soutien et la promotion de la sécurité alimentaire, la promotion de la démocratie et des droits de l’homme, et la reconstruction en mieux avec les partenaires mondiaux, en particulier les plus grandes économies avancées et émergentes du monde, pour une reprise économique inclusive et durable.

Le secrétaire Blinken se rendra à Matera le 29 juin, où il participera à plusieurs événements, dont la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 et la réunion ministérielle conjointe des ministres des Affaires étrangères et du Développement. Il s’agira de la première réunion en personne des ministres des Affaires étrangères du G20 depuis 2019, et nous remercions l’Italie, qui assure actuellement la présidence du G20, pour son leadership en qualité d’hôte de cet événement. Les États-Unis soutiennent pleinement le choix par l’Italie de la lutte contre la COVID-19, la lutte contre la crise climatique et la promotion d’une reprise économique forte, équitable et durable comme thèmes centraux de sa présidence du G20.

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, le secrétaire d’État Blinken soulignera l’importance du multilatéralisme, le meilleur outil pour relever les défis mondiaux, tout en soulignant le leadership des États-Unis dans le cadre de la réponse multilatérale à la pandémie de COVID-19.

Face à la crise climatique, le secrétaire Blinken encouragera les membres du G20 à travailler ensemble à l’obtention de résultats ambitieux, en particulier à reconnaître la nécessité de maintenir un seuil de réchauffement de 1,5 degré Celsius, l’importance de la prise de mesures au cours de cette décennie sur la voie de cet objectif, et de la prise d’autres mesures comme s’engager à mettre fin au financement public de la poursuite de l’exploitation du charbon à l’étranger.

À l’appui de la facilitation d’une reprise économique durable et inclusive et d’une reconstruction en mieux à l’échelle mondiale, le secrétaire Blinken invitera les membres du Cadre inclusif de l’OCDE/G20 à se joindre au consensus pour bâtir un régime fiscal mondial équitable et adapté à la réponse aux besoins de l’économie mondiale du 21ème siècle, en particulier un taux minimum d’imposition des sociétés ambitieux à l’échelle mondiale.

Le secrétaire exhortera également les pays créanciers du G20 à mettre en œuvre pleinement et de manière transparente le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette.

Au cours du déjeuner de travail des ministres des Affaires étrangères, le secrétaire Blinken et ses homologues du G20 discuteront de l’aide au développement économique inclusif et à la prospérité en Afrique, notamment des défis humanitaires et en matière de droits de l’homme, tels que la famine provoquée par les conflits et les violences et atrocités perpétrées actuellement en Éthiopie, l’engagement des jeunes, l’équité homme/femme et l’intégration régionale.

Enfin, le secrétaire participera à la séance conjointe des ministres des Affaires étrangères et du Développement du G20 pour parler de la sécurité alimentaire mondiale. L’ambassadrice Samantha Power, administratrice de l’USAID, se joindra virtuellement au secrétaire Blinken depuis Washington pour représenter conjointement les États-Unis à cette occasion. L’ambassadrice Marcia Bernicat, la haute responsable chargée de la croissance économique, de l’énergie et de l’environnement au sein du département [d’État], et secrétaire adjointe par intérim chargée des océans et des affaires environnementales et scientifiques internationales, accompagnera le secrétaire Blinken au G20.

(…)

QUESTION : Merci. Le président Macron a récemment annoncé la fin prochaine de l’opération Barkhane au Sahel, ce qui réduira la présence militaire française dans cette région. Comment cela affectera-t-il la présence militaire américaine au Sahel, actuellement environ 1100 soldats, dont le rôle était dans une grande mesure d’aider les Français ? Merci.

M. WORMAN : Bonjour, Eric. Oui, c’est une chose à laquelle nous accordons certainement une attention particulière et au sujet de laquelle nous avons eu des conversations étroites avec nos homologues français et autres en Europe occidentale. Mais comme il s’agit plutôt, comme je pense que vous le savez, d’une question plus vaste que la seule menace de Daech et qu’il existe d’autres acteurs terroristes malveillants dans toute l’Afrique de l’Ouest, je pense que nous préférons en discuter hors ligne, mais nous pouvons certainement vous obtenir une réponse après le point de presse.


Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/briefing-with-acting-assistant-secretary-for-near-east-asian-affairs-joey-hood-acting-director-of-the-office-of-the-global-coalition-to-defeat-isis-patrick-worman-and-office-of-monetary-affairs-dire/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

U.S. Department of State

The Lessons of 1989: Freedom and Our Future