Département d’État des États-Unis
Centre médiatique régional de Dubaï
Le 17 juin 2021
EXTRAITS
Modératrice : Bonjour à tous depuis le Centre médiatique régional de Dubaï du département d’État [des États-Unis]. J’aimerais souhaiter la bienvenue à nos participants du Moyen-Orient et du monde entier pour ce point de presse officiel avec le général de division Andrew Rohling, commandant de la Force opérationnelle de l’Europe du Sud des forces armées américaines en Afrique et commandant général adjoint des forces armées américaines en Europe et en Afrique. Le général de division Rohling nous parlera de l’exercice African Lion 21, un exercice conjoint sous la direction de la Force opérationnelle d’Europe du Sud en Afrique, ou SETAF-AF, parrainé par le Commandement des États-Unis pour l’Afrique et conduit au royaume du Maroc, en Tunisie et au Sénégal. Nous commencerons le point de presse d’aujourd’hui par une allocution du général de division Rohling, puis nous passerons aux questions sur les manœuvres et l’engagement des États-Unis au service de la stabilité régionale en Afrique du Nord. (…)
Général de division Rohling : Merci, Géraldine. Merci à tous. Bonjour. Merci de votre intérêt pour African Lion. Je me réjouis de cette opportunité de parler avec vous aujourd’hui et de répondre à vos questions. Je voudrais également commencer par remercier très chaleureusement nos partenaires marocains, sénégalais et tunisiens d’avoir accueilli African Lion 2021 dans leurs pays respectifs.
L’exercice African Lion de cette année, la 17ème édition, a été le plus important et le plus complexe à ce jour. Huit mille personnes de huit pays différents ont participé directement aux manœuvres, et 15 autres y ont participé à titre d’observateurs à des fins de formation, dans la perspective d’une participation potentielle à African Lion 2022. Au cours des deux dernières semaines, nous avons organisé une multitude d’activités de formation partout au Maroc et en Tunisie, sur terre, en mer et dans les airs, afin d’accroître la disponibilité opérationnelle et l’interopérabilité des équipes interarmées et multinationales. Il nous reste encore deux jours d’exercice, mais je suis déjà incroyablement fier de tous les efforts de tous les participants.
Sur ce, c’est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
(…)
Modératrice : Notre question suivante a été soumise par Chamsidine Sane du Sénégal, et la question est la suivante : « Que pensez-vous de la décision de la France de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes et pensez-vous que cela pourrait profiter à la Russie et compromettre les intérêts occidentaux au Sahel ? » À vous.
Général de division Rohling : Eh bien, je vous remercie de cette question. Tout d’abord, je voudrais remercier le Sénégal pour sa participation à l’exercice African Lion. Il a joué un rôle déterminant tout au long de la planification et ensuite de la mise en œuvre. En fait, l’élément d’intervention rapide du Sénégal déployé à partir de ce pays, en partenariat avec le Maroc, fait partie intégrante de la mission d’aide humanitaire que nous avons conduite au port d’Agadir. Et l’objectif de la formation est d’améliorer cette coopération sur les questions de sécurité régionale, en particulier la lutte contre les organisations extrémistes violentes et les menaces hybrides faisant intervenir des concurrents quasi-homologues.
Et enfin, en ce qui concerne votre question sur la France, je laisserai aux Français le soin d’en parler – je ne peux pas parler au nom des Français s’agissant de cette décision. Merci.
Modératrice : Notre prochaine question ira à la file d’attente en direct et c’est celle de Pearl Matibe de Power FM 98.7. Opérateur, veuillez s’il vous plaît ouvrir la ligne.
Opérateur : Et sa ligne est ouverte. Veuillez poser votre question.
Question : Merci beaucoup, Monsieur le général de division. Ici Pearl, de Power FM 98.7, Afrique du Sud, mais basée à Washington. Je me demande si vous pourriez consacrer un moment à répondre aux critiques potentielles d’African Lion 21 sur le continent – par exemple, en Afrique subsaharienne. La question serait la suivante : pourquoi le Maroc a-t-il été choisi alors que ces critiques pourraient considérer que des pays comme le Maroc et la Tunisie sont déconnectés du reste de l’Afrique ? Et où – je vois bien que vous aviez des observateurs de l’Union africaine ; l’OTAN a participé aux manœuvres avec vous. Pourriez-vous préciser à ces critiques le rôle de l’OTAN sachant qu’il était auparavant entendu que l’OTAN opère généralement sur le continent par l’intermédiaire de l’Union africaine ? Peut-être préciser pourquoi l’OTAN en a fait partie, et ne considère-t-on pas que ces manœuvres profitent davantage aux États-Unis qu’au reste de l’Afrique ? Merci.
Général de division Rohling : Eh bien, merci, Pearl. Une question particulièrement substantielle. Alors d’abord, pourquoi effectuons-nous l’exercice au Maroc ? Il s’agit de la 17ème édition d’African Lion, donc la série de manœuvres African Lion a toujours eu lieu ici au Maroc. Le Maroc a accueilli gracieusement ces opérations. Mais il est important de noter, comme vous l’avez souligné, que ce n’est pas seulement le Maroc qui s’entraîne ici avec les États-Unis. Le nombre de partenaires que nous avons en formation est – dépasse – il s’agit de huit participants effectifs différents à l’exercice, avec un grand nombre d’observateurs également. Donc, même si l’exercice reste au Maroc comme cela a été le cas des 17 dernières éditions, il ne s’agit pas d’un exercice bilatéral uniquement entre les États-Unis et le Maroc, et nous essayons de faire en sorte qu’il soit aussi inclusif pour – donc tous ceux qui critiquent cet exercice devraient y participer parce qu’il est ouvert à tous. Et alors que nous préparons African Lion 2022, et cette invitation s’adresse à tous les Africains – pour que tous les pays africains y participent, et j’attends avec impatience que ceux qui le critiquent se joignent à nous et ils verront les avantages de cet excellent exercice.
Pour répondre à votre question concernant l’OTAN, l’OTAN, comme vous le savez, a récemment publié son « axe stratégique Sud », qui porte sur le continent européen non seulement vers l’Est, mais aussi sur une vision à 360 degrés de l’OTAN. Si vous regardez au sud de l’OTAN, vous trouvez bien sûr le continent africain. Ainsi, l’inclusion de l’OTAN dans cet exercice permet d’intégrer ce que les pays de l’OTAN apportent à l’Afrique et ce que l’Afrique apporte à l’OTAN. Les deux sont clairement liés, et c’est donc une combinaison logique de former les deux continents et les pays qui sont impliqués dans les deux. Je pense donc qu’il s’agit d’une combinaison logique entre les organisations, et comme je l’ai souligné, ce n’est certainement pas un exercice américain. Il s’agit d’un exercice conjoint d’une portée très vaste avec des partenaires combinés dans plusieurs pays. Alors merci, Pearl, pour cette question.
(…)
Modératrice : Notre question suivante a été envoyée par Eric Schmitt du New York Times : « Pouvez-vous évaluer la propagation de la menace al-Qaida / Daech au Maghreb, en particulier au Sahel, et son impact sur des pays comme le Sénégal. » À vous.
Général de division Rohling : Eh bien, merci, Eric, pour cette question. De toute évidence, les organisations extrémistes violentes au Sahel ont un impact sur la stabilité de l’ensemble du Sahel et de l’Afrique, et il s’agit d’une menace pour tout le monde, non seulement en Afrique, mais dans toute l’Europe. Des manœuvres telles qu’African Lion nous permettent donc de rester préparés à faire face à une telle menace, et donc le partenariat que vous avez vu aujourd’hui – encore une fois, avec plus de 15 pays observateurs et huit participants – témoigne de la solidarité dans la lutte contre l’extrémisme et l’instabilité dans toute la région. Merci.
(…)
Modératrice : Merci. Je vais maintenant vous céder la parole, monsieur, pour quelques mots de conclusion.
Général de division Rohling : Merci, Géraldine. Alors que nous approchons de la fin de l’exercice de cette année, nous attendons déjà avec impatience un exercice African Lion 2022 prometteur. Nous avons acquis une expérience incroyable au cours des dernières semaines, que nous mettons déjà à profit. Nous prévoyons un développement exponentiel de la portée de la 18ème édition d’African Lion. Nous continuons de suivre de près les événements mondiaux, et nous savons qu’il existe des menaces et des défis sur tous les continents. Notre objectif est de réunir nos partenaires et alliés pour veiller à être prêts à relever les défis en matière de sécurité, qu’il s’agisse d’aide humanitaire, en cas de catastrophe ou de conflit. À en juger par les progrès que nous avons réalisés en 2021, je sais que cette équipe sera encore plus forte lorsque nous mettrons en œuvre African Lion 2022. Merci encore à vous tous pour vos questions intéressantes et pour contribuer à informer le monde sur cet exercice important. Encore une fois, merci beaucoup.
Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/briefing-with-major-general-andrew-rohling-commander-of-the-u-s-armys-southern-european-task-force-africa-and-deputy-commanding-general-of-u-s-army-europe-and-africa/
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.