Département d’État des États-Unis
Bureau du porte-parole
Le 18 janvier 2022
Point de presse spécial via téléconférence
EXTRAITS
Nous avons été clairs sur le fait que des progrès significatifs sur la voie diplomatique ne peuvent se produire que dans un environnement de désescalade. Mais nous avons vu exactement le contraire de la part de la Russie, y compris pendant et après nos rencontres diplomatiques en Europe au début du mois. Le président Poutine a créé cette crise en amassant 100 000 soldats russes le long des frontières de l’Ukraine. Cela comprend le déplacement des forces russes au Bélarus pendant le week-end. Il ne s’agit ni d’un exercice ni d’un mouvement normal de soldats. Il s’agit d’une démonstration de force destinée à provoquer ou à donner un prétexte à une crise, la Russie préparant une éventuelle invasion. Et je vais être claire : c’est extrêmement dangereux. Nous sommes maintenant à un stade où la Russie pourrait, à tout moment, lancer une attaque contre l’Ukraine.
Depuis ce mouvement de soldats hostile et non provoqué, l’engagement diplomatique avec l’Ukraine, ainsi qu’avec nos alliés et partenaires transatlantiques, n’a jamais cessé. Un flux constant de réunions, virtuelles et en personne, d’appels et de notes diplomatiques a eu lieu sur cette question. Les États-Unis sont en phase avec leurs alliés et partenaires européens. Nous parlons également avec les Russes, notamment par le biais des trois réunions de la semaine dernière : le Dialogue sur la stabilité stratégique (DSS), le Conseil OTAN-Russie (COR) et à l’OSCE.
Ce matin, le secrétaire Blinken s’est entretenu avec le ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, et ils sont convenus de se rencontrer à Genève après les rendez-vous du secrétaire à Kiev et à Berlin. Nous restons en communication constante avec nos alliés et partenaires, car notre fil directeur est : rien qui ne concerne l’Europe sans l’Europe, rien qui ne concerne l’Ukraine sans l’Ukraine et rien qui ne concerne l’OTAN sans l’OTAN.
Jusqu’à présent, la Russie a poursuivi le renforcement de ses troupes et sa rhétorique dure. Notre message et celui de nos alliés et partenaires est clair. La Russie a deux choix : la diplomatie et la désescalade ou l’escalade et des conséquences massives. Les États-Unis restent attachés à la diplomatie et estiment que c’est la meilleure et la plus responsable des solutions.
Le secrétaire Blinken partira cet après-midi, mardi, et passera la journée de mercredi à Kiev, où il consultera le président Zelensky, le ministre des Affaires étrangères Kuleba et d’autres dirigeants ukrainiens. Il dressera le bilan des rendez-vous diplomatiques de la semaine dernière et discutera de la voie à suivre. Il soulignera le soutien des États-Unis à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Le secrétaire se rendra ensuite à Berlin, jeudi, pour des consultations avec le gouvernement allemand et le groupe quadrilatéral transatlantique. Ses rencontres en Allemagne s’inscrivent dans la continuité des consultations intensives que les États-Unis mènent avec leurs alliés et partenaires européens dans le cadre de notre réponse unifiée aux actions de la Russie. Le secrétaire travaillera également en étroite collaboration avec ses alliés et partenaires pour préparer ses échanges avec le ministre des Affaires étrangères, M. Lavrov.
Enfin, le secrétaire se rendra à Genève, où il rencontrera le ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, pour poursuivre les discussions diplomatiques et exhorter la Russie à prendre des mesures immédiates pour désamorcer la situation. Comme nous l’avons fait à la suite des rencontres diplomatiques de la semaine dernière, le département d’État briefera le président Biden, ainsi que nos alliés et partenaires, après la réunion, afin de s’assurer que nous sommes parfaitement en phase avant de prendre les mesures suivantes.
Une fois encore, rien qui ne concerne l’Europe sans l’Europe, rien qui ne concerne l’OTAN sans l’OTAN et rien qui ne concerne l’Ukraine sans l’Ukraine. Les États-Unis ne veulent pas de conflit. Nous voulons la paix. Le président Poutine a le pouvoir de prendre des mesures pour désamorcer cette crise afin que les États-Unis et la Russie puissent poursuivre une relation qui ne soit pas fondée sur l’hostilité ou la crise.
Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/a-senior-state-department-official-on-the-secretarys-upcoming-travel-to-ukraine-and-germany/
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.